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"Véritable ovni de la scène progressive, Lag I Run est un électron libre qui témoigne d’une véritable excentricité et d’une créativité sans limite."
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4/5
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Lag I Run, un nom aussi énigmatique que mystérieux. En ligne, peu d’informations font surface dès lors que l’on essaye d’en apprendre plus sur ce quatuor français créé en 2007 par le chanteur et guitariste Nay Winhead dans le Sud-Est de la France, et qui livre un premier album, "Sunlight Scars" en 2010. Après une période de jachère discographique, la formation sort ce qui semble être son deuxième album cette année, avec "Vagrant Sleepers".
Au vu de la complexité des onze morceaux qui peuplent l’opus, on comprend rapidement ce temps de gestation tant les compositions sont explosives. Et dès les premières secondes du premier morceau, ‘Thirteen’, l’auditeur est renversé par la diversité d’une musique sans limite aucune et sans garde-fou. Il y a du Queen dans les chœurs, du Native Construct au niveau des changements d’ambiance et du The Mars Volta dans la dynamique.
Tout au long du disque se retrouvent des influences très diverses. ‘The Isle’ présente un côté classique et symphonique tandis que ‘Nurble Mäs’ tire plus vers le punk avec sa rythmique très rapide et un refrain scandé par les autres membres du groupe, avant de prendre une tournure plus hard rock sur les couplets où l’on croirait entendre du Extreme ou du Guns’N’Roses sous stéroïdes. Mais c’est dans les morceaux connotés metal progressif que le groupe se montre le plus impressionnant et convaincant. L’ombre de Between The Buried And Me plane sur 'Prowling’ avec ses riffs saccadés et très précis, pour un titre complètement déjanté et plein de saveurs. Un solo d’un saxophone qui ne tient pas en place vient gratifier le morceau pour lui donner un côté très coloré et délirant.
Au milieu de cette ambiance survoltée, le quatuor sait calmer le jeu avec ‘To The Moon’ qui se démarque avec une ambiance trip hop minimaliste sortie de nulle part à la Radiohead. Le titre monte en puissance petit à petit jusqu’à un final instrumental très réussi rappelant l’excellent ‘Lotus’ de Soen. On n’oubliera pas non plus ‘Jardin Français’, titre très intéressant et mystérieux qui démarre lui aussi tranquillement pour finir en trombe.
Si musicalement l’album est d’une grande richesse, le chanteur n’est pas en reste et fait montre de véritables prouesses vocales. Sur ‘Thirteen’, on découvre un chanteur habité, capable de proposer du chant guttural, éraillé ou bien aigu sans la moindre difficulté. Au-delà de la maîtrise technique, ses qualités d’interprétation sont également remarquables comme en témoigne ‘Muscle Muscles’ et son chant schizophrénique habité, puissant et théâtral, pour un résultat bluffant.
C’est peut-être cette folie, cette insouciance et cette instabilité qui font que les morceaux peuvent parfois manquer de cohérence ou de ligne directrice. Qu’importe, Lag I Run est un vrai groupe de metal progressif comme on en trouve relativement peu. "Vagrant Sleepers" est un album d’une grande densité et d’une complexité rare qui ne laissera personne indifférent et qui nécessitera de nombreuses écoutes pour l’appréhender dans sa globalité avec toute l’attention qu’il mérite.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/lag.i.run/
LISTE DES PISTES:
01. Thirteen 02. Nurble Mäs 03. Dirty Napkins 04. We're Coming Outside 05. Caught In The Rainbow 06. Jardin Français 07. Prowling 08. To The Moon 09. Muscle Muscles 10. Someone 11. The Isle
FORMATION:
Fred Schneider: Basse Musi Cienne: Chant / Claviers / Percussions Nay Windhead: Chant / Guitares Volodia Brice: Batterie
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(1) AVIS DES LECTEURS
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LECTEURS:
5/5 (2 avis)
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STAFF:
4/5 (3 avis)
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