THE MURDER OF MY SWEET: Brave Tin World (HARD ROCK MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Voilà déjà treize ans que Daniel Flores - le batteur de Mind's Eyes - a crée The Murder Of My Sweet et neuf ans que le premier album du combo est sorti. Cinquième opus, "Brave Tin World" nous est proposé en cet hiver 2019. Le bestiau va-t-il réchauffer nos corps transis par les frimas et nous redonner un moral sapé par les grèves des transports en commun aux approches des retrouvailles festives familiales ? Eh bien autant l’annoncer tout de go... la réponse est non. Désolé, mais il va falloir trouver un autre combustible pour franchir les pas qui nous séparent de l'an neuf, et nous allons vous expliquer pourquoi.

Souvent comparés, généreusement, voire abusivement, à des groupes comme Within Temptation et Delain, les Suédois œuvrent, selon eux, dans le metal cinématographique. A les entendre il s'agirait donc, au travers de leur musique, de créer une ambiance et une expérience de film noir. Au final après écoute de ce "Brave Tin World", disons que TMOMS fait plutôt dans l'AOR pop symphonico-progressif mou du genou. Par ailleurs laissons à César ce qui lui appartient, les groupes précités peuvent dormir tranquilles, TOMS ne joue pas dans la même cour. A l'écoute du produit, on penserait plutôt à un mélange entre Evanescence, Lana Lane et Mind's Eyes.

Pourtant les propos ne partaient pas si mal que ça avec un 'Tin Soldiers' qui diffuse une énergie relative, mais suffisante pour rester éveillé, et une mélodie appréciable. Même si les changements de rythme en milieu de partie sentent un peu le passage obligé afin d'éviter de rester linéaire et montrer qu'on est capable de "progresser", ça passe. Mais ce feu de paille n'embrasera pas l'édifice. On s'ennuie en effet sur 'My Religion' dont les tentatives mélodiques tombent à plat, les envolées symphoniques font mal aux oreilles et les cassures de rythme forcées et désordonnées finissent par contrarier.

'Head Of The Snake' permet à l'opus de reconquérir des couleurs. Ici le groupe retrouve la simplicité d'un hard FM gentillet qui peut interpeller. Mais 'Reasons To Live' retombe dans les travers précités. TOMS complique trop ses compositions qui laissent une impression d'un bric-à-brac décousu. Les sept titres restants renferment trois ballades (rien que ça !) qui se laissent écouter... mais qui s'oublient dans l'instant, et un hit perdu au milieu de ses compagnons de quasi-infortune, un 'Hit The Ground' doté d'un tempo médian associé à un refrain bien troussé qui accélère avec entrain le rythme. Bien joué, mais bien maigre car les trois autres titres sont trop gentiment pop ('Everyone Wins'), trop insaisissables ('Keeper Of The Faith') ou majoritairement peu passionnants ('Worth Fighting For' et son - malgré tout - joli refrain).

The Murder Of My Sweet n'a pas ici réussi son coup, en tous cas moins bien que sur "Divanity" ou "Echoes Oh The Aftermath". A trop vouloir jouer au mille-feuilles musical, les Suédois perdent l'auditeur en chemin. Un peu plus de simplicité et de puissance ne nuirait pas, d'autant que question mélodies ils savent finalement assez souvent faire mouche.

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