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"Avec "El Dorado", Marcus King vend son âme à Dan Auerbach."
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2/5
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Il y a deux ans, Marcus King nous avait enthousiasmés avec l’album "Carolina Confessions". Le jeune prodige d’à peine 22 ans faisait éclater au grand jour ses talents de guitariste blues et de chanteur soul au fil de compositions blues rock inspirées et groovy, transcendées par des cuivres jubilatoires. Depuis, Marcus s’est installé à Nashville et a rencontré Dan Auerbach, frontman des Black Keys. Les deux hommes ont décidé de travailler ensemble à la production de ce "El Dorado". Que retenir de la collaboration entre le jeune bluesman sensible et le hipster un poil surestimé ? Eh bien, un profond ennui.
D’abord, il paraît évident que ce ne sont pas les talents de guitariste de Marcus King qui ont séduit Dan Auerbach. Seuls les titres ‘Say You Will’ et ‘Too Much Whiskey’ comportent des solos de guitare dignes de la classe du jeune homme. Auerbach est bien plus fasciné par la voix soul éraillée de King qui, il faut bien l’avouer, est souvent porteuse d’une émotion à fleur de peau (‘Beautiful Stranger’). Mais à trop vouloir mettre en valeur les talents vocaux de Marcus, "El Dorado" cumule les ballades soul et country soporifiques et sans génie (‘Wildflowers & Wine’, ‘Break’, ‘Love Song’, ‘No Pain’). Pire, la performance vocale est parfois tellement mise en avant par la production qu’elle tue dans l’œuf toute la délicatesse et la sensibilité de certaines chansons (‘Young Man’s Dream’).
Pourtant, le talent de musicien de Marcus King est bien présent dans chaque recoin de l’album. Mais il reste souvent tapi derrière la surenchère vintage des compositions et ne se révèle que lorsque celles-ci augmentent le tempo et deviennent plus rythm and blues dans l’esprit d’Otis Redding (‘Turn It Up’) ou vraiment rock and roll, comme sur le titre ‘Too Much Whiskey’ qui est de loin le morceau le plus réussi de l’album.
Avec "El Dorado", Marcus King semble chercher une nouvelle identité musicale en multipliant les styles, mais ne parvient jamais à se trouver. La faute à des compositions cousues de fil blanc et prévisibles qui ne parviennent jamais à mettre en valeur sa personnalité. Espérons qu’il retrouve très vite ses compères du Marcus King Band pour nous faire oublier cet album soporifique. Robert Johnson avait vendu son âme au diable. Souhaitons que Marcus King n’ait pas cédée la sienne à Dan Auerbach.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/realmarcusking/
LISTE DES PISTES:
01. Young Man’s Dream 02. The Well 03. Wildflowers & Wine 04. One Day She’s Here 05. Sweet Mariona 06. Beautiful Stranger 07. Break 08. Say You Will 09. Turn It Up 10. Too Much Whiskey 11. Love Song 12. No Pain
FORMATION:
Dave Roe: Basse Bobby Wood: Claviers Gene Chrisman: Batterie Marcus King: Chant / Guitares
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