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"Jo Beth Young perpétue avec Rise l’enchantement des compositions de Talitha Rise avec un "Strangers" aussi dépaysant qu’intime."
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4/5
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Il y a un an et demi, l’album "An Abandoned Orchid House" de Talitha Rise avait envoûté plus d’un chroniqueur de la rédaction. Derrière ce duo émergeait l’aura de la chanteuse et multi-instrumentiste anglaise Jo Beth Young. Le succès de ce premier album a conduit Jo Beth à faire de nombreuses rencontres à travers divers endroits du monde. Au sortir de cette expérience, elle a décidé d’abandonner le Talitha de son nom de groupe pour ne s’identifier qu’au seul Rise, synonyme d’éclosion d’une artiste indépendante.
La magie ensorcelante que l’auditeur a pu ressentir en écoutant "An Abandoned Orchid House" agit de la même manière sur "Strangers". L’Anglaise a beaucoup voyagé ces dernières années et en a gardé de multiples sensations et impressions qui nourrissent son inspiration. Les compositions partent toutes d’ébauches originellement improvisées pour être remaniées et arrangées. Dans chacun des titres de "Strangers", c’est comme si Jo Beth nous prenait par la main pour traverser les lieux et des époques qu’elle aime. Il y a par exemple les grands étendues verdoyantes et brumeuses du nord médiéval dans ‘Dark Cloud’, les ambiances mystérieuses de l’ère victorienne anglaise dans ‘Skysailing, la chaleur de l’Espagne à travers la pop ‘Temples’ et l’instant de recueillement de ‘Burnt Offerings’ dont l’enregistrement dans un manoir du Sussex offre une réverbération naturelle et ample.
Tout n’est que fragilité, quiétude, intimité et communion entre l’auditeur et la belle Anglaise à la voix de velours. Cette divine rencontre, rendue profondément humaine par la conservation de tous les petits bruits parasites qui surgissent lors d’un enregistrement et que certains s’évertuent à gommer, s’accompagne d’arrangements subtils, d’instrumentations souvent classiques avec piano et violons mais aussi dans les passages les plus pop-rock d’une section rythmique rock et de guitares (‘Temples’, ‘Radio Silence’). Cet écrin transcende les enchantements vocaux de Jo Beth et s’effacent avec révérence dans les moments les plus épurés (‘Cry Back Moon ‘, ‘Strangers’) et les plus mélancoliques (le bouleversant ‘The Old Sewing Woman's Song’, qui perpétue la légendaire tradition orale). On pense inévitablement à Kate Bush pour les performances vocales et les émotions transmises (‘Skysailing’, ‘Burnt Offerings’) bien que Jo Beth soit moins portée sur la théâtralité, et Iamthemorning pour les atmosphères des chansons.
Pour reprendre les mots de Jo Beth citant la phrase de Lamartine, la musique est la littérature du cœur. Nul besoin de chercher l’expression d’un discours ou la signification d’une parole puisque la musique de Rise fait sens au-delà de toute rationalisation dans une sorte de miracle que l’art musical, entre autres, permet.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/talitharise/
LISTE DES PISTES:
01. Dark Cloud 02. Temples 03. Strangers 04. Cry Back Moon 05. Burnt Offerings 06. Rabbit Eyes 07. Radio Silence 08. Skysailing 09. The Old Sewing Woman’s Song
FORMATION:
Ben Roberts: Violoncelle Helen Ross: Violon Jules Bangs: Basse Matt Blackie: Claviers / Programmation Matt Rochford: Guitares / Ebow Peter Yates: Guitares / Ebow R I S E (jo Beth Young): Chant / Guitares / Piano Ric Byer: Batterie
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