Alors qu’il avait été critiqué pour son manque de personnalité sur son premier album en 2017, le duo suisse The Hydden revient avec un second effort, "Vagabond Songs”, paru fin 2019 chez Metalville.
Le rock musclé des Helvètes oscille entre un rock alternatif teinté de stoner, un grunge blues-punk et un rock qui ne dit jamais vraiment son nom. “Vagabond Songs” navigue en permanence dans ces eaux sans jamais vraiment prendre un cap clair. Et c'est peut-être son principal défaut, même si le stoner rock semble être le trait d'union entre toutes les chansons de l'album.
La première référence qui vient en tête est à chercher du côté des Anglais de Biffy Clyro au travers de titres comme 'Go For Gold' ou 'Changing Symmetry' qui présentent un rock alternatif énergique à la guitare très présente et à la rythmique bien ronde. Le chant de Roger Hämmerli est assez linéaire mais la finesse de son timbre apporte un peu de profondeur à l'ensemble. 'Can't Stop' lorgne du côté grunge et rappelle les teenage bands de la fin des 90's alors que les plus énergiques 'On A Million' et "No More Inside You' mettent un peu de variété dans les mid-tempos qui composent la majorité des chansons.
Difficile de sortir un titre du lot puisque les sonorités sont très semblables sur les dix titres et que les structures basiques des pistes n'offrent guère de place à l'originalité. Le riff lourd et martelé du closer 'Abandonned Places' termine l'écoute sur une note tout de même intéressante. Côté mélodies, et malgré une écriture de qualité, pas beaucoup plus de motifs de réjouissance, puisqu'il est peu probable que l'une d'entre elles ne vous laisse un souvenir impérissable.
Finalement, le principal défaut de ce "Vagabond Song" est son manque d'originalité. Presque tous les titres souffrent du syndrome du "j'ai déjà entendu ça quelque part" qui empêche de se faire une véritable opinion sur l'identité musicale du duo suisse. Pourtant, tout est bien exécuté, les ambiances s’enchaînent sans temps mort et le plaisir d'écoute est présent tout au long des 40 minutes de l'album. Cette durée assez courte est finalement suffisante et l'envie de se le remettre risque de ne pas être la première à vous venir en tête. À écouter, au moins une fois.