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"Gardien du temple néo-progressif, Pendragon revient vers son style d'avant "Believe". Objet parfaitement peaufiné ou retour en arrière ?"
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3/5
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En 2019 (l’année dernière, donc), Pendragon sortait "The First 40 Years", boxset de 5 CD récapitulant la carrière du groupe. C’est peu de dire que la bande formée par Nick Barrett a résisté à l’usure du temps, elle apparaît même aujourd’hui comme un gardien du temple néo-progressif. "Love Over Fear" est le onzième témoignage de Pendragon, qui après une trilogie plus musclée ("Believe", "Pure" et "Passion") est revenu au style moins percutant qui a fait le succès de "Not of This World" ou "The Masquerade Overture".
La formation est la même que pour "Men Who Climb Mountains" (six ans déjà !), et conserve donc le trio Barrett (chant, guitares mais aussi claviers), Gee (basse, claviers) et Nolan (claviers), garant d’une continuité dans l’esprit de la musique proposée.
Il y a deux façons de considérer "Love Over Fear". D’un côté les inconditionnels loueront l’accessibilité immédiate des mélodies (il n’y a aucun morceau faible dans l’album), le soin apporté dans la production et le remarquable talent de Nick pour lancer des solos de guitare merveilleusement exécutés. Le néo-prog chatoie de toutes ses couleurs, notamment sur les titres qui tournent autour de huit minutes, avec une mention très honorable à 'Who Really Are We', construction typiquement pendragonnienne juxtaposant de nombreuses séquences toutes attachantes avec ce qu’il faut d’emphase dans les claviers pour bien placer les ambiances. D’une certaine façon, Pendragon peaufine son art jusqu’à l’extrême, livrant ici un excellent aboutissement à son savoir-faire.
Sur l’autre versant, les esprits chagrins remarqueront que Pendragon fait du Pendragon, prise de risque zéro. Le style est tout à fait dans la continuité de "Not of This World" (2001), avec des claviers denses et d’une façon générale une manière de placer les sons toujours un peu au-dessus de la subtilité, appuyant tous les effets. Le style plus aérien et dynamique de "Believe" à "Passion" n’a plus cours, et il est permis de ressentir un certain retour en arrière dans la dynamique générale. Les quelques variantes proposées sont cosmétiques : un violon inaccoutumé sur '360 Degrees', un doux saxophone sur 'Whirlwind' et deux piano-voix ('Stafish and the Moon' et 'Whilwind') avec un placement de voix inhabituellement haut (un exercice exigeant que Nick a du mal à tenir, son timbre particulier s’accommodant mieux d’un placement plus neutre qui convient à ses compositions). Le schéma des titres longs est quasiment le même, très (trop ?) typique des morceaux prog de moyenne durée, avec l’accalmie centrale, le (très bon) solo de guitare et le final-emphatique-qui-va-bien.
Tout cela est remarquablement exécuté - il faut souligner encore la maestria de Nick dans le lancement et l’exécution des soli de guitare qui rehaussent tous les morceaux -, ce qui fait que l’auditeur ne s’ennuie pas tout au long de ce dense album (64 minutes). Pour autant, aura-t-il l’envie de repasser en boucle un opus qui reprend des recettes déjà utilisées, même si elles sont parfaitement maîtrisées ? Question de sensibilité…
NB : l’édition deluxe propose un coffret 3 CD qui offre une version instrumentale (parfaite pour les amateurs de karaoké) et une version acoustique dans laquelle la guitare solo est acoustique (les claviers, beaucoup moins)..
Plus d'information sur
http://www.pendragon.mu
LISTE DES PISTES:
01. Everything - 05:41 02. Starfish And The Moon - 03:37 03. Truth And Lies - 08:26 04. 360 Degrees - 05:34 05. Soul And The Sea - 05:45 06. Eternal Light - 08:19 07. Water - 07:58 08. Whirlwind - 04:49 09. Who Really Are We? - 08:42 10. Afraid Of Everything - 05:08
FORMATION:
Clive Nolan: Claviers / Choeurs Jan Vincent Velazco: Batterie Nick Barrett: Chant / Guitares Peter Gee: Basse / Claviers / Choeurs
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(4) AVIS DES LECTEURS
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Une très belle réussite cet album avec un retour aux sources (littéralement ^^) qui fait vraiment plaisir... Cet album me donne la banane à chaque fois que je l'écoute, avec des morceaux très inspirés, qui sont tout bonnement planants, écoutez "Eternal Light" pour en être convaincu...
Bravo à ces vétérans qui ne cessent de nous surprendre en bien !
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Je vais m'inscrire en porte-à-faux avec la tonalité générale de la chronique, des avis et commentaires, au final plutôt mitigés. Si l'on considère que la musique est vecteur d'émotions, que les mélodies sont là pour nous emmener "ailleurs", alors le contrat est largement rempli.
Car oui, Nick sait comment s'y prendre pour trousser des mélodies qui vous collent aux neurones, qui vous prennent par la main pour ne plus vous lâcher. Et ce du premier jusqu'au dernier titre.
Pendragon revient certes aux recettes qui ont fait son succès ... et alors ? Pour ma part, la traversée métallique, succombant aux modes, est celle que je trouve la moins intéressante. Débarrassée de ses oripeaux métalliques, la musique de Pendragon retrouve ainsi toute sa superbe.
J'ai lu aussi "mou du genou" ? Alors, il fallait assister au concert du début de la tournée de "Love Over Fear" pour constater combien ces compositions, transposées sur la scène, regorgent d'énergie. Ainsi le magnifique titre "Eternal Light", déjà riche, intense et varié, en ressort encore sublimé.
Alors un seul conseil aux fans de rock progressif : courez y les yeux fermés et laissez vous entraîner par la magie (et vous verrez, arrivé à la fin, vous aurez envie d'appuyer sur le bouton replay !).
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Je suis en phase avec les avis de mes amis Abaddon et TonyB : cet album abandonne les velléités métalliques des derniers disques pour revenir à la meilleure période (à mon avis) de Pendragon, qui prend fin pour moi avec le sublime "The Masquerade Overture". Mais j'ai une opinion bien moins mitigée que celle de mes confrères : même s'il est loin d'égaler "The Masquerade Overture", "Love Over Fear" distille des mélodies très agréables, certes majoritairement très calmes (le côté mou du genou relevé par TonyB ?), mais qui s'écoutent avec un grand plaisir. Peut-être pas un grand album mais le meilleur de Pendragon depuis 1996 en ce qui me concerne.
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Voir les 4 avis des lecteurs
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Haut de page
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(3) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.1/5 (12 avis)
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STAFF:
3.6/5 (8 avis)
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EN RELATION AVEC PENDRAGON
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DERNIERE INTERVIEW
NICK BARRETT (PENDRAGON) - 4 MAI 2013
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Il y a une très grande complicité entre nous qui te permet de jouer depuis aussi longtemps ensemble de la musique, de vivre ces moments lors des tournées… C’est important et nécessaire.
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