Cette histoire nous est contée comme une pièce avec des actes, des rebondissements et avec une folie certaine qui s’installe. ‘The Agitator’, qui revient sur la carrière de Palme pour démarrer, est un morceau de heavy speed porté par un refrain costaud avec la voix nasillarde typique de Nils. Il fait son effet avec un super solo rapide qui emprunte l’air de l’Internationale. ‘One Night At The Cinema’  retrouve un côté power metal musclé, avec un rythme intense et dramatique et en fin de titre des bruits de tirs comme fond sonore.

Ensuite l’album s’emballe et devient totalement barge. Nils raconte son histoire avec un côté théâtral en adaptant son chant aux moments de l’histoire, avec le côté nasillard mais aussi un chant plus calme et des chœurs sur des refrains très bien amenés. Il y a du Savatage dans l’idée de conte mis en musique. La tension dramatique est intense, le propos sérieux et chaque titre apporte sa pierre à l’édifice. Les citer un par un serait lourd, on soulignera le parfait équilibre entre le côté baroque et la face heavy speed mélodique. Si on devait faire ressortir un titre, ça serait ‘March Of The Tin Foil Hats’, le plus délirant de tous avec un aspect opéra délicieux.