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"Album singulier d’un groupe ayant connu deux drames ces dernières années, "Perdida" invite à passer un moment de calme et de sensibilité avec dix compositions acoustiques généreusement arrangées."
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3/5
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Stone Temple Pilots n’a pas été épargné par les coups du sort ces dernières années avec les décès de Scott Weiland en 2015 et de son remplaçant Chester Bennington (Linkin Park) deux ans plus tard. Loin de se résigner, les frères DeLeo et Eric Kretz ont trouvé les ressources pour maintenir le projet en vie et refuser qu’une partie de la mémoire de leurs deux chanteurs s’éteigne avec le souvenir du groupe. Galvanisés par un bon "Stone Temple Pilots" en 2018 qui marquait les débuts du chanteur Jeff Gutt, les Californiens reviennent en ce début d’année avec un nouvel album intitulé "Perdida".
Le concept de résilience théorise qu’à la suite d’un drame émotionnel un sujet va passer par divers stades allant de la sidération à l’acceptation de la situation. Après le cri de rage incarné par "Stone Temple Pilots" le quartet chemine vers plus de sérénité en abordant l’écriture de "Perdida". C’est assez naturellement que Stone Temple Pilots a choisi la forme acoustique pour son huitième album. Écrin idéal pour exprimer le plus purement sa sensibilité et instaurer une touchante intimité, "Perdida" vogue au gré d’humeurs mélancoliques parfois douloureuses (la très réussie ‘Three Wishes’, ‘Miles Away’, ‘Perdida’, ‘Sunburst’), souvent apaisées (‘Far Thee Well’, ‘Years’). Le temps d’un album les quatre musiciens ont rangé les amplis et ralenti les rythmiques pour faire davantage passer les émotions dans des ballades introspectives que communiquer l’urgence du rock.
Avec un tel projet le risque est de se laisser submerger par le spleen en proposant un disque glucosé ou monotonal difficile à écouter. Mais le résultat n’en souffre pas grâce à des choix judicieux dans la variété des instrumentations et des styles de chaque morceau. Ainsi, on entendra dans "Perdida", outre les socles de guitares acoustiques et de pianos, des arrangements de violons (‘Miles Away’), de claviers analogiques et trompette (‘Years’), et plus étonnamment du sitar (‘She’s My Queen’) et de la flûte, dans de belles phrases tenues (‘I Didn’t Know The Time ‘) ou plus sautillant en mode Jethro Tull ou Psychotic Waltz (‘She’s My Queen’). Toute cette garniture vient accompagner une belle diversité de genres entre le folklore balkanique de ‘Miles Away’, la nostalgie blackfieldienne dans ‘Sunburst’, l’hispanisante ‘Perdida’ déchirante d’émotion, l’atmosphère opaline de la blues rétro ‘Years’ ou les amples résonances de ‘She’s My Queen’ qui lui donnent un côté irlandais rafraichissant.
Rares sont les groupes de rock qui se sont lancés dans une démarche aussi périlleuse que d’écrire un album entier de ballades et de mid-tempi acoustiques et orchestrés. Stone Temple Pilots n’a pas refoulé son envie du moment et cet album attachant est le témoin de cette touchante sincérité.
Plus d'information sur
http://www.stonetemplepilots.com/index
LISTE DES PISTES:
01. Fare Thee Well 02. Three Wishes 03. Perdida 04. I Didn’t Know The Time 05. Years 06. She’s My Queen 07. Miles Away 08. You Found Yourself While Losing Your Heart 09. I Once Sat At Your Table 10. Sunburst
FORMATION:
Dean DeLeo: Guitares Eric Kretz: Batterie Jeff Gutt: Chant Robert DeLeo: Basse
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2.5/5 (2 avis)
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