|
|
|
|
""Say Nothing" est un album mélodique, immédiat, taillé pour la radio, dont l’empreinte sur le temps devrait être furtive par manque de caractère."
|
2/5
|
|
|
Qu’il est loin le temps où les Canadiens jouaient une musique mélangeant grunge, rock alternatif et hard rock ! A l’aube de leur vingtième anniversaire, l’orientation pop/rock impulsée par le quatuor originaire de Delta se concrétise avec un nouvel album baptisé "Say Nothing". Comme on l’avait entrevu pour la première fois sur la pochette de l’opus précédent paru en 2017 ("Wake Up Call"), l’artwork ne mentionne plus que le nom Theory, Theory Of A Deadman étant certainement trop connoté metal pour subsister dans son intégralité. Un premier indicateur fort du changement d’orientation artistique de la formation.
Sur les dix titres de "Say Nothing", tous semblent parfaitement calibrés pour le format radiophonique. Certains tirent malgré tout leur épingle du jeu, le titre d’ouverture en tête. ‘Black Hole In Your Heart’ a effectivement la particularité d’avoir un refrain avec des chœurs très réussis et une certaine profondeur grâce à un violon très à-propos. C’est aussi le cas de ‘Strangers’ typé Imagine Dragons avec son refrain entêtant porté par une guitare légèrement funky.
Une arme à double tranchant puisqu’un certain nombre de titres semblent se reposer un peu trop sur l’efficacité de leurs refrains au détriment des couplets, plus faibles, comme sur ‘World Keeps Spinning’ où le groupe semble tout miser sur les refrains. L’influence rap/RnB, de son côté, est relativement présente au niveau du chant sur les couplets, comme sur ‘Affluenza’, ou sur le titre ‘Say Nothing’ dans une moindre mesure.
Mais les quelques titres forts auront tendance à faire un peu d’ombre à la majorité des morceaux de l’album. ‘Affluenza’ n’apporte pas de véritable valeur ajoutée à l’ensemble tout comme la fin du disque, plus en retrait, avec ‘Quicksand’ à l’encéphalogramme plat ou encore ‘White Boy’ ressemblant à du Hozier. A cela s’ajoutent des paroles souvent mièvres dont le paroxysme se retrouve sur le refrain de ‘World Keeps Spinning’ : "I miss my mum, I miss my friends, I miss it all but in the end, the world keeps spinning", (“ma maman me manque, mes amis me manquent, tout ça me manque, mais au final, le monde continue de tourner”).
Il n’est jamais évident pour un groupe d’abandonner définitivement un genre au profit d’un autre beaucoup plus commercial et radiophonique. Derrière ce revirement de bord, la question de l’intérêt économique et financier se pose toujours en filigrane, mais saluons tout de même la prise de risque du groupe ayant osé franchir le pas, car au vu du grand écart stylistique opéré, l’on pourra affirmer sans se tromper que les fans de la première heure doivent être aujourd’hui peu nombreux à suivre les Canadiens dans leurs nouvelles aventures.
"Say Nothing" est un album mélodique, immédiat, taillé pour la radio, dont l’empreinte sur le temps devrait être furtive par manque de caractère.
Plus d'information sur
http://www.theoryofadeadman.com/
LISTE DES PISTES:
01. Black Hole In Your Heart 02. History of Violence 03. Affluenza 04. Say Nothing 05. Strangers 06. Ted Bundy 07. World Keeps Spinning 08. Quicksand 09. White Boy 10. It's All Good
FORMATION:
Dave Brenner : Guitares Dean Back: Basse Joe Dandeneau: Batterie Tyler Connolly: Chant / Guitares
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
|
STAFF:
2.5/5 (2 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC THEORY OF A DEADMAN
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT THEORY OF A DEADMAN
|
|