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"Après 20 ans de carrière, les Allemands de Pyogenesis se font plaisir et ça s'entend, avec un metal polymorphe pas toujours très subtil, mais diablement addictif grâce à un frontman habité et des mélodies redoutables. Une confirmation... de plus."
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4/5
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Si Pyogenesis restera dans l'histoire du metal, c'est sans doute pour avoir été l'un des groupes précurseurs du metal gothique dans les années 90. Mais depuis quelques albums, les Allemands marquent une nouvelle fois le metal, moderne cette fois, avec des productions plus que convaincantes dans un registre alternatif à la A7X fait de heavy, certes pas toujours très fin (quoique), mais diablement addictif, en témoigne leur précédent et excellent "Kingdom To Disappear" il y a tout juste deux ans.
Comme la bande de Flo V. Schwarz ne fait rien comme tout le monde, elle a placé deux brûlots thrash en hors-d'œuvre de sa dernière production en date, à commencer par le riff hypnotique de l'entraînant "Survival Of The Fittest" au refrain bourrin mais efficace, puis avec le marteau-piqueur (sans double pédale s'il vous plaît) d'un schizophrène "Mother Bohemia' hypnotique à souhait. Drôle d'entrée en matière, surtout quand la suite est à mille lieues de là.
La suite est en effet bien moins énervée avec en particulier 'I Can't Breathe' en deux parties faisant la part belle au chant clair puis tout en puissance contenue de Schwarz en état de grâce. Sa voix rocailleuse dont il maîtrise toutes les fragilités, jusqu'aux plus sauvages, contribue à l'ambiance furieusement alternative de l'album, alors que les nombreux chœurs de ses acolytes sonnent comme la signature du Pyogenesis des années 2010.
Dans un registre plus pop 'High On Times' enchaîne habilement vers 'Modern Prometheus', power ballad enivrante aux mélodies typiques du quatuor allemand et à l'émotion produite par la collaboration au chant de Chris Harms (Lord Of The Lost).
Les mélodies épiques sont en effet devenues un élément immédiatement reconnaissable des originaires de Stuttgart. Elle sont mises en exergue sur le closer fleuve 'The Capital (A silent Soul Screams Loud)' qui mêle avec magie ces harmonies intelligemment écrites avec des riffs agressifs, quelques touches de chant death et un final acoustique (un peu long tout de même) qui montre que le groupe est capable de finesse dans son process créatif et son interprétation.
Alors que la production impeccable est digne de la grosse écurie qui abrite le quatuor, on pourra regretter le départ de Gizz Butt (ex-The Prodigy) qui apportait une certaine magie sur les solos des deux précédents opus et que Thilo Schmidt, malgré une bonne volonté évidente, peine à faire oublier, ainsi que quelques passages un peu pompeux caractéristiques de certaines productions d'outre-Rhin. Mais ces défauts sont vite oubliés devant la maestria dont font preuve les quatre musiciens dans un genre qui laisse habituellement peu de place à la personnalité. Pyogenesis en a une bien affirmée et elle transpire dans chaque note, chaque instant, chaque cri rauque, chaque ligne vocale douce, rocailleuse ou plaintive d'un Fo V. Schwarz qui porte le projet à bout de bras, haut et fort !
Plus d'information sur
http://pyogenesis.com/
LISTE DES PISTES:
01. Survival Of The Fittest 02. Mother Bohemia 03. I Can’t Breathe (Prologue) 04. I Can’t Breathe (Monologue) 05. High Old Times 06. Modern Prometheus 07. Will I Ever Feel The Same 08. The Capital (A Silent Soul Screams Loud)
FORMATION:
Flo V. Schwarz: Chant / Guitares / Claviers Jan Räthje: Batterie Malte Brauer: Basse Thilo Schmidt: Guitares Chris Harms: Chant / Invité
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EN RELATION AVEC PYOGENESIS
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DERNIERE INTERVIEW
PYOGENESIS (28 MARS 2017)
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Rencontre avec Flo V. Schwarz, voix et tête pensante de Pyogenesis, à l'occasion de la sortie de "Kingdom to Diappear".
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