Depuis un très récent album de metal moderne dans l'ère du temps en 2018, Dynazty s'est invité à la table du heavy mélodique moderne aux côtés de Beast In Black, Battle Beast ou Amaranthe. Ces derniers en particulier partagent Nils Molin au chant qui officie seul ici depuis une douzaine d'années et aujourd'hui encore sur ce septième album. Alors, confirmation ?
Voix trafiquée, mélodie facile, gros son, gros riffs, solo virevoltant et chant expressif : les ingrédients sont là dès les premières notes d'un 'Présence of Mind' aussi attendu qu'efficace. La suite n'est pourtant pas aussi naturelle et bien moins évidente, la faute à une rythmique effrénée et balourde sur le triptyque qui suit. La volonté de vouloir coller aux standards du moment et des stars actuelles du genre y est trop visible avec des mélodies alambiquées et une tendance de Molin à monter dans les aigus ce qui pourra taper sur les nerfs de l'auditeur dès les premières écoutes, alors même que l'apport de growls sur 'From the Silence' ne gomme pas cette dérangeante impression.
La power ballad 'Hologram' amène une respiration bienvenue avec un chant enfin contenu et une efficacité mélodique retrouvée. Et c'est là que tout bascule. Car la suite va réjouir l'amateur de metal mélo et des groupes cités plus haut et ce, dès 'Heartless Madness' avec son refrain sautillant (pas très subtil, mais diablement efficace !). Dès lors, les claviers prennent une plus grande place, arrondissant le son et gommant la rudesse maladroite du début. Les brûlots mélodiques s'enchaînent avec bonheur avec 'Waterfall' et 'Threading The Needle' rappelant avec plaisir les Suédois de Cyhra, l’entraînant 'Apex' à la Amaranthe, puis le très addictif 'The Man And The Elements' avec son riff celtique et son solo maidenien, pas forcément très original mais enfin dans le ton. Un mot enfin sur l'éponyme 'The Dark Delight', au riff cloné du 'Thenderstruck' d'AC/DC qui clôt l'album sur une note mitigée puisque sa parenté avec l'intouchable tube des Australiens dérange alors que son immédiateté fait mouche dès la première écoute et lors de toutes les suivantes.
Sans réelle surprise et mise à part la déception du premier tiers de l'album, Dynazty propose un nouvel album réussi mais qui laisse un goût d'inachevé au regard de son étrange agencement. Pour autant, la production, l'interprétation efficace et la propension des Scandinaves à délivrer des mélodies accrocheuses permettra à tous les adeptes de metal mélodique moderne de passer un bon moment avec un "The Dark Delight" dans la lignée de ce que l'on pouvait en attendre.