Formé à Wiesbaden en Allemagne en 2007, The New Roses a déjà offert trois albums studio et assuré la première partie de pointures telles que ZZ Top, Aerosmith, Accept, Saxon ou Joe Bonamassa. Autant dire que si nous découvrons la formation teutonne avec ce "Nothing But Wild", ce n’est pas à une formation débutante que nous avons affaire ici. En douze années, le quatuor a eu le temps de roder son hard rock racé aux racines US évidentes, tout en en digérant ses influences.
Mené par le chant éraillé et puissant de Timmy Rough et par la guitare acérée de Norman Bites, l’opus démarre sur des bases nerveuses à la sauvagerie punkisante (‘Soundtrack Of My Life’, ‘Can’t Stop Rock & Roll’). Toute aussi énergique, la suite se fait plus hard US mais avec un panel d’influences allant du hair-glam metal à la Poison (‘Nothing But Wild’) au rock taillé pour les highways (‘Glory Road’), en passant par des mid-tempi alliant des riffs AC/DCiens à des refrains à la Bryan Adams (‘Heartache’) ou à la Dead Daisies (‘As The Crow Flies’), et des power ballads aux accents countrysants que n’aurait pas renié Bon Jovi (‘The Bullet’, ‘The Only Thing’).
Si les derniers titres cités dégagent un feeling à la mélancolie crépusculaire et rassurante à la fois, le reste est doté d’une énergie qui emporte tout sur son passage sans pour autant négliger les mélodies et les refrains accrocheurs. L’ombre d’un Nickelback n’est pas loin sur ‘Running Out Of Hearts’ et l’ambiance peut se révéler plus lourde et inquiétante le temps d’un ‘Give & Take’ sur lequel Thom Blunier (Shakra) vient poser un joli solo. Tout cela apporte une variété dans un ensemble cohérent aux paysages clairement empruntés à l'autre côté de l'Atlantique.
Avec "Nothing But Wild", The New Roses impose une identité forte aux couleurs US affirmées et à l’énergie communicative. Il serait dommage que les amateurs du genre passent à côté de cette galette qui possède les arguments pour soutenir la comparaison avec les pointures américaines d’un hard rock à l’esprit large et ne négligeant pas de marier les mélodies à la puissance, qu’elle soit instrumentale ou évocatrice. Alors si vous décidez de chevaucher vos gros cubes et de vous lancer sur les highways au soleil couchant, cet opus sera la parfaite bande-son de votre virée.