Que les fans se rassurent néanmoins ! Les Suédois sont bel et bien de retour cette année avec un onzième album, "City Burials" ! Et au vu de la pochette, la noirceur mélancolique qui habite habituellement les compositions des originaires de Stockholm semble être une fois de plus de rigueur sur ce nouvel opus.

La première surprise de l’album vient du choix du premier single, ‘Lacquer’. Si le groupe compte deux guitaristes en ses rangs, l’instrument à six cordes semble pourtant bien avoir déserté le morceau. S’inscrivant dans un registre sombre (Katatonia oblige !) avec un côté atmosphérique, le titre est doté de la sensibilité à laquelle le groupe nous a habitués ces dernières années. Dans un registre plus ou moins similaire, ‘Vanishers’ tire également son épingle du jeu au point de devenir l’un des titres les plus forts du disque. Doté d’une approche minimaliste, le chant féminin d’Anni Bernhard (Full Of Keys) qui se mêle à celui de Jonas Renkse sur les refrains est une petite merveille. Quand on sait que le groupe, il y a quelques années, sortait un album live "Sanctitude" regorgeant de titres revisités à la sauce acoustique, nous nous demandons bien à quoi aurait pu ressembler ce titre une fois unplugged.

Mais Katatonia, c’est avant tout un groupe de metal si l’on s’en réfère à son style originel. Et dans ce domaine encore, quelques innovations inattendues pointent le bout de leur nez, comme le riff étonnant dynamique du deuxième single, ‘Behind The Blood’. Dans le style, le premier morceau, ‘Heart Set To Divide’, au caractère addictif et au refrain bien trouvé, fait partie des plus grandes satisfactions de l’album. On n’oubliera pas non plus le heavy ‘Neon Epitaph’ !