Troisième épisode de la saga Us, cet album reprend les ingrédients éprouvés de ses prédécesseurs, à savoir un progressif symphonique typé 70's, au service de compositions longues et inspirées.
Après un "Full Circle" tout en délicatesse et en retenue, évoquant par instant les premiers Flower Kings, avec un son plus typé néo-prog, Us retourne vite fait à ses premières amours, j'ai cité le Genesis première époque. A ce titre, "Domes" ou encore "The Ghost of Human Kindness", avec leurs longues intros grandiloquentes et des lignes de basse époustouflantes, peuvent servir de référence à tout groupe souhaitant cloner cette période bénie. Le morceau titre reste d'ailleurs le point culminant de l'album, ses 7 premières minutes étant tout bonnement bluffantes.
Malheureusement, le groupe n'évite de nouveau pas ses habituels travers quand le propos se calme et que le chanteur se retrouve quelque peu livré à lui-même. Même si des progrès sont constatés par rapport aux deux premiers albums, ce poste reste véritablement le gros point faible de Us. De même, on aurait souhaité des plages un peu moins longues, à l'inspiration plus condensée de manière à ne pas diluer l'intérêt de l'auditeur. En revanche, dès que le propos redevient instrumental, les musiciens font preuve d'une technicité et d'une inventivité intéressantes, offrant quelques parties superbes.
Véritable pont entre les premières productions du groupe et "The Young and Restless", qui apparaît comme l'album de la maturité, cet album reste agréable à écouter pour tout fan de prog symphonique 70's.