ONE DESIRE: Midnight Empire (HARD ROCK MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Après le succès de son premier album éponyme en 2017 et le carton de son single 'Hurt' (2 millions de vues sur Youtube et 3 millions de streams sur Spotify), c'est peu de dire que One Desire portait une grosse pression sur ses épaules et était attendu au tournant du deuxième opus. Pour cela, le quatuor a pris le temps de peaufiner ce "Midnight Desire" dont la sortie était à l'origine prévue pour le 10 avril avant d'être repoussée au 22 mai en raison de la crise du Covid-19. Considéré comme le pendant finlandais de H.E.A.T. et d'Eclipse dans la course à l'héritage de Treat, le combo d'Helsinki a eu l'occasion de tourner avec ses deux concurrents et continue de s'appuyer sur un line-up stable. Etant donné les moyens promotionnels mis en place par Frontiers pour préparer la sortie de la nouvelle livraison discographique, il y a fort à parier que tout a été prévu pour ne pas décevoir l'attente des amateurs du genre.

Et autant dire que tous les efforts du label italien en valent la peine tant les choses sont posées clairement dès un 'Shadowman' qui écrase tout sur son passage du haut de ses plus de six minutes. Introduction cinématique, refrain puissant et catchy alternant avec des couplets plus mélodiques, clin d'œil guitaristique au 'Seperate Ways' de Journey : n'en jetez plus, la coupe est déjà pleine ! Et ce n'est pas la triplette qui suit qui va faire redescendre la tension. Lancée par le premier single 'After You're Gone', digne héritier de 'Hurt' au refrain imparable et au riff obsédant, elle voit également 'Down And Dirty' et 'Godsent Exstasy' confirmer que ce sont peut-être Ossi Sivula et sa bande qui sont les plus proches du trône de Treat avec leur ribambelle de bombes mélodiques à fragmentation.

Pourtant, même si 'Heroes' et 'K!ller Queen' (rien à voir avec une reprise du titre de Queen) viennent remettre le couvert par la suite, la seconde partie d'album ne manque pas de surprises. Il y a tout d'abord les deux titres épiques que sont 'Through The Fire' et 'Battlefield Of Love', majestueux et monumentaux, le premier voyant Jimmy Westerlund s'emparer du chant lead avec talent. Des effluves de 'Stairway To Heaven' (Led Zeppelin) flottent dans l'atmosphère de ce titre jouant sur les variations d'intensité et doté d'un solo lumineux et incandescent. Quant au second, il bénéficie d'un riff hymnique et fait preuve lui aussi d'une grande richesse. Enfin, 'Rio' et 'Only When I Breathe' apportent la touche de douceur incontournable à tout album d'AOR / hard mélodique qui se respecte. Le premier joue plutôt sur le mid-tempo et propose une mélodie qui n'est pas sans rappeler le 'Forever' de Kamelot, alors que le second vient clôturer ce nouveau sans faute dans un format électro-acoustique classique mais fort réussi avec un refrain mélancolique et émouvant.

Plus mature et ambitieux que son prédécesseur et toujours sans point faible, "Midnight Empire" confirme la place de One Desire sur les sommets du genre en Scandinavie et à travers le monde. Sans remettre en question le talent de ses cousins suédois cités dans cette présentation, le quatuor finlandais semble cependant être celui qui a le mieux capté l'esprit de Treat et se présente ainsi comme le mieux placé pour récupérer l'héritage de la formation légendaire lorsque celle-ci décidera de s'arrêter - le plus tard possible. Après une telle démonstration, il va être difficile à la concurrence d'envisager de récupérer le titre d'album de l'année dans le genre et voire plus.

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