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""Nomad" est un album difficile d'accès et parfois déconcertant mais qui ne manque pas d'atouts dans son escarcelle"
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3/5
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Souvent insaisissables, les artistes éprouvent le besoin de s'exprimer dans plusieurs formations. Dans le sillage de Zaar, viennent Ojal et donc ce projet Uman touchant à des styles différents mais par pour autant opposés. Si le premier lorgnait vers un blues stoner, ce nouveau projet trouve sa source dans une sorte de new wave moderne et dépoussiérée.
La cover de "Nomad" est un clin d’œil au film de Christopher Nolan, Interstellar, dans lequel pour fuir une terre de plus en plus abîmée en raison d'une crise alimentaire, des humains vont tenter de repousser leurs imites pour partir à la conquête d'autres terres dans un voyage interstellaire. Le défi était donc grand pour Zaar afin de mettre en musique ce concept qui va au-delà de nos connaissances. Ainsi la musique de ce nouveau projet se veut plus synthétique sans pour autant laisser de côté la base qui faisait le sel d'Ojal, c'est-à-dire des interventions de guitares qui apportent un peu d'humanité au projet, et cette manière de chanter un peu à la Jim Morrison, habitée et perchée.
Cet EP peut être vu comme une sorte de parcours d'environ une demi-heure que se partagent six titres relativement ramassés. 'Lightyear Cigarets' qui accueille l'auditeur tourne autour d'une boucle rythmique relativement synthétique où se greffent quelques petites mesures de guitares un peu bluesy de bel effet. Zaar traîne sa voix langoureuse à laquelle il faut se faire car elle sort de l'ordinaire. Par la suite 'At Midnight' devient plus électrique et dissonant, témoignant du goût de l'artiste pour les expérimentations sonores qui, si elles sont parfois désarçonnantes, ont le mérite d'ajouter un peu de relief auquel on peut tout autant adhérer que rejeter. Là aussi, la rythmique est hypnotique et rappelle fortement Depeche Mode jusque dans le chant à la 'Personal Jesus'.
Plus l'album avance, plus il devient intriguant par cette originalité, laissant l'auditeur curieux hypnotisé par les méandres créatifs de Zaar, notamment par un 'Free End' presque sensuel que n'aurait pas renié Quentin Tarantino. Poursuivant son chemin, l'album aborde une sorte de funk électro où la guitare part dans un riff assassin, un peu trop en retrait ('Guitar's Cry') ou noyé dans un surplus d'effets. 'This Place' enfonce le clou en installant un climat inquiétant et plus lourd, presque crasseux et malsain, d'où 'Nomad' viendra nous tirer avec une atmosphère un peu plus psychédélique et légère où l'on croirait entendre Iggy Pop.
"Nomad" est un album difficile d'accès et parfois déconcertant mais qui ne manque pas d'atouts dans son escarcelle. Uman semble être surtout un projet avant-gardiste audacieux, recherché, fondé sur une new-wave modernisée pas forcément évidente, mais à saluer.
Plus d'information sur
https://umane.bandcamp.com/releases
LISTE DES PISTES:
01. Lightyears Cigaret - 4:10 02. At Midnight - 4:01 03. Free End - 3:59 04. Guitar'S Cry - 3:43 05. This Place - 4:27 06. Nomad - 4:50
FORMATION:
Uman: Chant / Guitares / Basse / Claviers / Batterie
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