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"Très fidèle dans la forme, "The Absence of Presence" reste plus proche du rock californien que du progressif débridé des débuts. Efficace."
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3/5
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Une question se pose quand on aborde l’écoute d’un nouvel album de Kansas : le groupe actuel a-t-il encore quelque chose à voir avec le combo de légende qui marqua les années 1974-1980 ? A la fin de cette période dorée, les changements de personnels ont amené le groupe dans des contrées musicales fort éloignées du débridement créatif des premiers temps, allant même jusqu’à abandonner le violon, marque distinctive de Kansas. La parution de "The Prelude Implicit" il y a maintenant 4 ans paraissait pourtant marquer une certaine renaissance du groupe, avec un line up fortement remanié : seuls Phil Ehart (batterie) et Richie Williams (guitare) sont rescapés, mais l’esprit Kansas semblait présent.
Cependant Kansas a tellement évolué dans sa manière de produire de la musique que cette affirmation peut paraître discutable. Elle le sera tout autant à l’écoute de "The Absence of Presence" qui nous intéresse ici. Dans la forme, nous sommes bien en connexion avec le Kansas des débuts : l’album déroule un rock dynamique mettant le violon, présent dans tous les titres, en vedette. La signature vocale de Ronnie Platt, étonnamment proche de celle de Steve Walsh, concourt à la couleur générale. Mais il y a un "mais" : les deux compositeurs qui ont fait des étincelles par leur collaboration dans les albums mythiques du groupe (Walsh et Livgren) ont quitté le navire, et sur le fond musical, l’auditeur se retrouve loin de l’esprit des "Leftoverture" et autres "Masque", et beaucoup plus proche de la période rock californien de "Freaks of Nature" ou "Power".
Avec un savoir-faire consommé, le désormais septuor (avec l’arrivée d’un clavier supplémentaire en la personne de Tom Brislin) nous sert une brochette de titres efficaces mais souvent formatés, à l’image de la ballade 'Memories Down the Line' ou du prévisible 'Circus of Illusion' qui décline tous les passages obligés : le coup de violon pour faire genre en entame, l’exposition quasi pop, chorale avec refrain imprimable, le petit pont au violon et le court instrumental qui fait participer l’orgue. C’est extrêmement bien exécuté et produit, mais pour parodier une pub des années 90 : ça a la couleur de Kansas, ça a le goût de Kansas mais ce n’est pas du Kansas ! En résumé hâtif, on pourrait presque dire que c’est du Toto avec du violon; hormis l’inaugural morceau éponyme, la touche progressive est absente de l’album, qui aligne les titres sans déchaîner les passions.
Peut-être (et même probablement) attendons-nous trop d’un groupe à l’intitulé mythique. "The Absence of Presence" est un disque honnête en ce qu’il essaie de maintenir éveillé l’esprit de Kansas. Bien supérieur aux productions de la période Elefante, il ne trahit pas son objectif, mais délivre une musique lisse aux marqueurs soigneusement disposés. Pour profiter de l’écoute de cet opus, il vaut mieux éviter les comparaisons et se laisser porter par un ensemble efficace.
Plus d'information sur
http://www.kansasband.com
LISTE DES PISTES:
01. The Absence Of Presence 02. Throwing Mountains 03. Jets Overhead 04. Propulsion 1 05. Memories Down The Line 06. Circus Of Illusion 07. Animals On The Roof 08. Never 09. The Song The River Sang
FORMATION:
Billy Greer: Basse David Ragsdale: Guitares / Violon Phil Ehart: Batterie Rich Williams: Guitares Ronnie Platt: Chant / Claviers Tom Brislin: Claviers Zak Rizvi: Guitares
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Le problème quand un groupe légendaire sort un nouvel album, c'est que consciemment ou non, on se met à le comparer avec ce qu'il a fait de meilleur. Même si cela peut être tentant, je pense qu'il ne faut pas chercher à mettre côte à côte "Leftoverture" par exemple, et "The Absence Of Presence", qui sont deux albums sortis à 40 ans d'écart, à une époque différente, avec des musiciens différents, à un moment différent de leur vie.
Après, je rejoins les propos de mon collègue Abaddon sur un point : on n'est effectivement pas vraiment sur un disque de rock progressif si l'on occulte l'excellent morceau éponyme de 8 minutes, mais plus sur de l'AOR taillé pour la radio. Kansas n'a d'ailleurs pas toujours été purement progressif, loin de là même ! Mais cela ne me gêne pas, car je fais abstraction de leur passé, de ce qu'ils ont pu sortir avant. Pour moi, 'The Absence Of Presence' est un joyau de progressif, 'Memory Down The Line' une magnifique ballade somptueusement écrite, 'Throwing Mountains' un monstre dévastateur avec un refrain comme j'en ai rarement entendus, et qui me procure une énergie d'enfer.
Je ne m'attendais à rien avec cet album, j'ai même été surpris de voir un nouveau Kansas sortir, et avec le recul, je trouve ça très bien fait, accrocheur sans être trop prévisible, musicalement très riche. En tant que fan de prog, j'aurais bien sûr apprécié de retrouver des morceaux un peu plus complexes ou plus longs, mais puisque cet album est si bien fait tel qu'il est présenté, pourquoi en attendre plus ? Une très belle surprise me concernant !
PS : A ceux qui aiment Kansas et qui n'auraient l'interview que j'ai eu la chance d'avoir avec leur nouveau chanteur Ronnie Platt, je vous invite à la lire. Un homme bavard, intéressant, et surtout très humain !
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
3/5 (7 avis)
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STAFF:
3.4/5 (7 avis)
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