Asking Alexandria est un groupe anglais entre metalcore, postcore, pop et électro. Il a produit six albums dont “Asking Alexandria” ou “Reckless & Relentless” qui ont assis sa réputation. Le nouvel album (“Like A House On Fire”) expose un panel de sonorités douces ou plus âpres, entre The Beatles, U2, Linkin Park, The Amity Affliction, The Offspring ou Muse...
Ainsi ce n’est pas un hasard si ‘Lorazepam’ rappelle ‘Hysteria’ de Muse avec ses alternances de relâchements sur le couplet où la guitare chuchote et de tensions dans le refrain lorsque la six-cordes est furieuse. ‘House On Fire’ est habillé d’une pop colorée qui ne fera pas de vagues, car ses mélodies cajolent les oreilles alors que son rythme est à peine rock. Même si des cris parsèment ‘Down To Hell’ ou I ‘Don’t Need You’, c’est avant tout une mélodie édulcorée que l’on retient. La voix claire est gorgée de couleurs mais semble parfois dénuée d’émotions.
Des touches électro ponctuent les pistes, mais sur 'Antisocialist’ elles semblent diluées dans le miel d’une production lisse. Le sucre est parfois pimenté d’un vocoder discret, ce qui le rend moins détestable. Asking Alexandria prend le parti de l’émotion plus que celui de la révolte, ce qui écrase l’énergie du genre en l’étouffant de ouate et de velours.
Avec un habillage synthétique, les chansons sont plus percutantes et plus intéressantes. L'aspect glacé comme une pluie hivernale de ‘Give You Up’ établit un contraste intéressant avec les guitares sauvages. Le groupe use ainsi des mêmes atours modernes que The Browning. Par ailleurs, la formation retrouve, à de trop rares occasions, une verve métallique avec les guitares puissantes (‘Take Some Time’). C'est ‘It’s Not Me (It’s You)’ qui semble également réveiller le groupe de sa léthargie musicale et faire de son énergie un vrai mouvement...
“Like A House On Fire” est un album de metalcore en charentaises où le brasier n’est qu’une étincelle fugace. Son post metalcore est souvent mollasson et trop rarement brillant, même lorsqu'une intensité retrouvée vient le hanter. Le disque manque de cœur et de tripes, de sang et de sueur... il s’écoute sans peine et s'oubliera peut-être avec encore moins d'efforts.