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""We Are The Night" est une merveille de heavy power metal mélodique."
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5/5
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Imaginez
une fratrie de quadruplés. Tous sont guitaristes et multi-instrumentistes, producteurs, compositeurs, manieurs de claviers, de
basse et professeurs de guitare. Voilà quelle serait la seule
explication rationnelle pour expliquer l’œuvre conséquente
estampillée Karlsson. Entre les groupes des débuts qui sont
aujourd'hui délaissés (Midnight Sun, Last Tribe, The Codex, Planet
Alliance) ou qui donnent encore de la voix (Starbreaker), les
collaborations isolées (Bob Catley, Tony O'Hora, Place Vendome) ou
celles récurrentes pour les mariages Frontiers (Allen/Lande,
Kiske/Sommerville, Allen/Olzon), les combos attitrés (Primal
Fear, The Ferrymen) et les albums solo, comment les Karlsson ne
pourraient-ils pas officier en nombre ? Et pourtant seul Magnus
est ici à l’œuvre. Démesurément étonnant.
Aujourd'hui
est à l'honneur le Free Fall de Magnus. En effet, "We Are The Night",
le nom de sa troisième aventure en solo, nous est proposé aujourd'hui, et il résonne étonnamment en
cet été approchant de l'année où les ténèbres virales nous ont
envahis. Doté d'une pochette d'une noirceur apocalyptique, l’œuvre
réunit, et c'est une tradition dans ce projet, une pléiade de
chanteurs particulièrement bien dotés côté puissance vocale. Et
ce n'est pas peu dire sur cette nouvelle offre du génie suédois, qui a trouvé le moyen de réunir ici quelques
gosiers qui vont enterrer prestement vos prétentions artistiques
testées derrière un air-micro. Ci-devant vous : Dino Jelusick
(Animal Drive, Dirty Shirley et Trans-Siberian Orchestra), Mike
Andersson (Cloudscape), Noora Louhimo (Battle Beast), Renan Zonta
(Electric Mob), Ronnie Romero (Rainbow, The Ferrymen, CoreLeoni,
Vandenberg) et Tony Martin (ex-Black Sabbath). Des connus et des
moins connus certes, mais écoutez l'album et vous comprendrez alors
pourquoi ce qui ne le sont pas encore ne vont pas tarder à l'être.
"FreeFall" et "Kingdom Rock" était très bons : la foudre va-t-elle frapper trois
fois au même endroit ? Eh bien rassurez-vous, le petit frère
leur fait la misère. L’œuvre est une merveille de heavy power metal mélodique, notamment sur sa première partie. Refrains
imparables, interprétations dantesques, riffs telluriques, soli
enflammés, batterie puissante et variée (cet Anders Köllerfors est
une pieuvre), claviers et orchestrations symphoniques pondérés, le
tout enrobé dans le style hyper-reconnaissable de Karlsson (normal
il s'occupe de tout sauf des fûts), voilà le menu qui vous est
proposé. Et autant dire qu'il va vous en boucher un coin.
'Hold
Your Fire', avec son intro préparatoire qui fait saliver et son démarrage à
couper le souffle, vous laissera coi d'emblée. Servi par des riffs
telluriques et le chant hallucinant d'implication et de justesse de
Jelusick, ce titre est à disséquer sous les microscopes de tous les
groupes se réclamant de cette obédience. 'Kingdom Falls', où Zonta
prend le micro, n'a que peu à lui envier. Peut-être moins connu que
son prédécesseur, le Monsieur possède néanmoins des capacités
vocales hors du commun. Son attaque du morceau est proprement
démoniaque. Quant à sa performance sur un 'Dreams And Scars' exceptionnel où, à s'y méprendre, Apocalyptica nous fait pénétrer
dans les lieux, elle est carrément hallucinante. Karlsson, que ça
devait démanger de ne pas toucher à tout, subtilise par deux fois
le devant de la scène pour interpréter le titre éponyme et 'Don't
Walk Away' qui exhalent quelques relents easy listening addictifs. Le
blondinet se débrouille suffisamment bien pour éviter que sa
prestation soit montrée du doigt.
Honneur
aux femmes est rendu avec la présence de Noora
Louhimo (Battle Beast) dont le 'Queen Of Fire' parfaitement maîtrisé nous ramène
aux mélodies auxquelles nous habitue Tarja. Quant à Andersson, petit chanceux, il se voit attribuer un des meilleurs
morceaux de l'opus. Ce magnifique 'All The Way To The Stars', repris en
format acoustique au bout de l’œuvre, rappelle fortement Avantasia
dans sa version musclée. Comme nous ramène à Eddy Van Halen les
élans de six-cordes du démarrage de 'Temples et Towers' et à Petrucci le fort joli instrumental 'On My Way Back To Earth'. Le premier
morceau nous rappelle que Tony Martin est un frontman de premier choix. Ecoutez
si vous en doutez encore, sa remarquable interprétation sur la
ballade 'Far From Over' à la fin de l'opus. Quant au second, il nous
démontre, s'il fallait le prouver, que ce Karlsson est un sacré performer.
La
troisième progéniture du Suédois est une hydre à plusieurs voix. "We Are The Night" est un monstre de disque. Que les amateurs du blond guitariste se préparent à un choc, il n'a jamais été aussi inspiré, en compositions et en choix de chanteurs.
Quant à ceux qui seraient passés à côté du phénomène, ne ratez
pas le coche, vous vous en voudriez. Welcome into the night !
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/magnus.karlsson.50746
LISTE DES PISTES:
01. Hold Your Fire 02. Kingdom Falls 03. We Are The Night 04. Queen Of Fire 05. Dreams And Scars 06. All The Way To The Stars 07. One By One 08. Under The Black Star 09. Temples And Towers 10. Don’t Walk Away 11. On My Way Back To Earth 12. Far From Over
FORMATION:
Anders Köllerfors: Batterie Magnus Karlsson: Chant / Guitares / Basse / Claviers Dino Jelusick: Chant / Invité Mike Andersson: Chant / Invité Noora Louhimo: Chant / Invité Renan Zonta: Chant / Invité Ronnie Romero: Chant / Invité Tony Martin: Chant / Invité
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(3) COMMENTAIRE(S)
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Même s'il n'atteint pas les sommets du précédent album, Magnus Karlsson nous en donne pour notre argent : des lignes rythmiques très fluides,des refrains bienvenus et des solis costauds ! J'aimerais bien tomber sur des albums aussi bien foutus mais hélas on ne déniche pas un Magnus à tous les coins de rue!! Au final,un album d'excellente facture qu'on a envie de réécouter,ne serait ce que pour la diversité des chanteurs qui permet d'éviter la lassitude...
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Je ne partage pas du tout l'avis de Lynott , je trouve cet album malgré de très bons musiciens et chanteurs, mauvais .Un déluge de notes sans queue ni tête comme souvent dans les productions modernes , le tout recalé informatiquement donne un gout insipide au possible à l'ensemble .Il ne suffit pas d’être bon techniquement , la musicalité doit aussi exister , ce serait la moindre des choses sur un disque !
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Rien n'a jeté dans cet album. Un mélange de Rainbow, de Black Sabbath, de Metal church. Un guitariste d'une dextérité inouie, tout en feeling ( c'est pas Malmsteen ! ). Une découverte pour moi
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LECTEURS:
3.7/5 (3 avis)
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STAFF:
4/5 (5 avis)
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