Il faut dire que sur ce premier opus, c’est une énergie en ébullition qui règne tout au long du disque. La quasi-totalité des titres ont pour dénominateur commun une puissante énergie sauvage et libératrice avec des riffs hyper accrocheurs et immédiats. Après une brève introduction, ‘Song For The City’ éclate dans une veine chère à The Hives, avec un riff rappelant ‘Boys Better’ de The Dandy Warhols. Avec à peine deux courtes minutes au compteur, l’on est automatiquement projeté dans un grand huit ravageur, et ce ne sont pas les titres suivants qui inverseront la tendance.

‘Lost Art Of Conversation’, morceau éponyme, met la barre un peu plus haut avec sa folie contagieuse et son rock alternatif complètement débridé. Le spectre des Arctic Monkeys est de retour sur ‘Sticky Gum’, le refrain rentre en tête comme sur ‘Peace By The Pistol’ ou sur ‘Gimme Something’ et ses "la la la" entêtants.

Musicalement, cet album est une véritable ode à l’échange, à la fête, au partage. Comme le prône Seb Byford, chanteur et guitariste, (qui n’est autre que le fils de Biff de Saxon !), il est important de rester ouvert aux autres et de retrouver ce sens perdu de la communication qui unit les humains. Un sujet qui fait du bien dans ce monde sclérosé !

Au cœur de cet océan tumultueux de rock indépendant se cache encore une pépite que les originaires du North Yorkshire ont gardé pour la fin. ‘Outside Looking In’, qui clôt le disque, est une véritable merveille. On se croirait presque sur "The Dark Side Of The Moon" de Pink Floyd en milieu de titre ou sur ‘Shine On Your Crazy Diamonds’ avec ce solo de saxophone ténor incroyable en fin de titre ! Comme quoi, les British ont plus d’un tour dans leur sac !