La légende raconte que l’aventure New Favourite est née de manière fortuite dans un bar quelque part en République Tchèque. Le trio emmené par Alex Diaz (The Prestige) nous propose le fruit de sa collaboration sous la forme d’un premier EP éponyme.
Hormis quelques cris hardcore qui font peur (‘Lust Fiend’), une giclée punk pour la connotation contestataire (‘(Yeah These Ain’t No) Love Killers’) et un gros son agressif riche en basse, la musique de New Favourite est abordable. Elle est dirigée principalement vers un public jeune et facilement rebelle avec des chants percutants qui résonneront immanquablement et des refrains fédérateurs faits de « Oh Oh Oh » (’Tape Worms ‘) et « Yeah Yeah Yeah » (‘Holy Eyes‘). Cela ne doit pas masquer les qualités de cet EP qui propose des titres efficaces, carrés et sans fioriture et dont le flot d’énergie se communique admirablement.
On peut imaginer tout ce qui a pu traverser les têtes des musiciens de New Favourite comme musique des trente dernières années (du rock universitaire californien au post hardcore en passant par le rock alternatif américain) mais on doit aussi évoquer le mérite qu’il y a à en donner une interprétation assez personnelle. Du potentiel, New Favourite n’en manque pas, et c’est à l’occasion du dernier titre ‘Neons’ que l’on s’en persuade le mieux. Plus sombre, mieux nuancé mélodiquement, davantage adulte, ce morceau pourrait être un référentiel intéressant à considérer si le groupe a le goût du risque.
Cet EP pose les bases d’un rock divertissant à la puissance juvénile. Une carte de visite aguichante qui laisse optimiste sur l’avenir de New Favourite.