FIREWIND: Firewind (METAL MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

2020 sera l'année du retour aux affaires de Konstantinos Karamitroudis, plus connu sous le nom de Gus G avec Firewind. Avec son album solo "Fearless" sorti entretemps, l'ex-guitariste d'Ozzy qui fit sensation en 2010 sur "Scream", avait mis son Firewind entre parenthèse. Cette année donc le Grec sort le neuvième opus de sa petite entreprise de démolition. Il a choisi de lui donner un titre éponyme : entendrait-il ce retour comme un renouveau ?

Question line-up, Bob Katsionis, l'homme aux claviers, est aux abonnés absents, tout comme Henning Basse, le préposé au micro, remplacé ici par Herbie Langhans (Avantasia, Voodoo Circle, Sinbreed, Beyond The Bridge et Seventh Avenue). Question style affiché, on ne prend pas les mêmes mais on recommence. Firewind œuvre en effet toujours entre metal mélodique et hard rock mélodique.

Gus G., que ses adeptes peuvent retrouver chez Dream Evil, Mystic Prophecy et Nightrage, sans oublier ses trois essais en solitaire, est un des meilleurs guitaristes contemporains. Il est étonnant d'ailleurs que le Père Ozzy, qui a l'oreille affûtée, n'ait pas parcouru un chemin plus long avec ce génie du manche. Adepte de Malmsteen, l'artiste hellénique fait feu de tout bois dans cette nouvelle œuvre qui devrait accrocher, en premier lieu, les adeptes d'Yngwie (pour les soli), de Primal Fear (pour les ambiances) et du mémorable "Stand In Line" d'Impellitteri (pour le style mélodique).

L'album est composé de onze morceaux alliant puissance et mélodies hymniques. Le son est monstrueux - c'est l’œuvre de Tobias Lindell qui s'est déjà occupé d'Europe et de H.E.A.T., combos qui n'ont pas pour habitude de lésiner sur les moyens. Firewind ouvre les hostilités avec un titre très hard qui nous ramène à Judas Priest sur le couplet puis bifurque vers un refrain digne de Magnus Karlsson. Et la puissance de feu ne faiblit pas sur les morceaux suivants. De 'Devour' à 'Kill The Pain', les muscles sont de sortie et les mélodies à reprendre façon chants guerriers sont légion et laissent parfois apparaître l'ombre de Dio et de Graham Bonnet.

Seuls calment le jeu, dans cet océan de rythmiques martelées et de soli plus rapides que l'éclair, la fort réussie ballade 'Longing To Know You' qui apparaît comme un îlot au cœur de la tempête, 'Orbitual Sunrise' qui cavalcade sur les terres d'un hard rock mélodique consensuel, le mid-tempo 'Overdrive' où Jorn Lande nous salue modestement de son trône, et 'Space Cowboy' qui pourrait passer pour le hit de l'opus.

Firewind est de retour et il n'est pas venu pour rigoler. Les adeptes de metal mélodique rentre-dedans avec des guitares comme s'il en pleuvait peuvent se frotter les mains : ce concentré d'énergie et de vélocité est fait pour eux.

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