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"Si vous aimez Iron Maiden , Metallica ou encore Thin Lizzy, ce "Dark Revolution" est fait pour vous !"
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4/5
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Il y a 37 ans, en 1983, trônait sur les murs des disquaires la pochette haute en couleurs du premier album de Tokyo Blade. Un monstre guerrier trancheur de tête sur fond de drapeau japonais : il fallait accrocher les regards en ces temps-là. En apparaissant tardivement au beau milieu de la NWOBHM, le combo de Salisbury, qui connut tout de même un certain succès, ne put profiter de la tempête qui propulsa vers une reconnaissance internationale et durable ses confrères précurseurs de la première vague (1979 - 1981).
Leur deuxième album, "Night Of The Blade", marqua les esprits mais, entre opus peu glorieux et silences radio prolongés, les années qui suivirent les précipitèrent dans l'indifférence collective. Leur troisième renaissance, en 2018, accoucha miraculeusement d'un phœnix qui retrouvait ses flamboyances d'antan. "Unbroken" surprit par des qualités qu'il nous tardait de retrouver. Le "Dark Revolution" qui sort aujourd'hui ne connaîtra pas les honneurs du facing chez les disquaires. Sa pochette y aurait pourtant fait fureur dans les 80's, mais ces temps sont révolus. Il vient toutefois satisfaire notre impatience. Contentera-t-il nos attentes ?
Les caractéristiques qu'affichait le heavy metal du Tokyo Blade de la grande époque avaient largement intercédé dans sa popularité fugitive. Elles pouvaient se résumer à un mélange de rythmique accrocheuse, de guitares jumelles et de chœurs entraînants, enveloppé d'une ambiance mélodique peuplée des fantômes d'Iron Maiden, de Thin Lizzy et de Metallica. "Dark Revolution", leur onzième album, est fait de ce bois-là. Logique, puisque la totalité des membres de ce Tokyo Blade 3.0 étaient déjà présents dès le premier ou le deuxième album du groupe.
L’entrée en matière de cette nouvelle production des Britanniques scotche d’emblée l’auditoire. Le riff d’accroche de 'Story Of A Nobody' ne fait pas dans la demi-mesure. Archétype rythmique du hard rock de la NWOBHM, il explose en décibels et débouche sur un refrain hyper-accrocheur auquel succède un solo studieusement traditionnel. Ça rentre dedans, ça y reste et ça confine à la perfection. A sa suite, 'Burning Rain', qui dispose d’un socle similaire, ne lâche pas l’affaire. Ses chœurs, d’une application maligne, séduisent instantanément. Le savoir-faire ancestral, voire atavique, s’impose avec maestria. Le chemin est ouvert pour le titre éponyme qui balance sa hargne révolutionnaire un pied sur l’accélérateur. Metallica n’est pas loin et on commence à se dire que les guerriers disposent encore, près de quarante ans après leur entrée dans le conflit, de munitions n’ayant pas dépassé la date de péremption. Le bien nommé 'The Fastest Gun In Town' nous le confirme. Puissant, tranchant et mélodieux, il devient rapidement addictif et nous emmène, avec ses twins guitares, vers le monstre Thin Lizzy.
Il en est ainsi du reste de l’œuvre qui délivre, avec la régularité d’un coucou suisse riffs costauds et aiguisés dignes d'un bucheron-samouraï, refrains à chanter à tue-tête et soli virevoltants que se renvoient les deux guitaristes, tels des rais de lumière heurtant des miroirs. Ces rythmiques mastoc et ces dialogues de guitares, marques de fabrique ici, permettent aux morceaux dotés d’accroches mélodieuses moins marquées de garder la tête haute. Mais ni ce bémol mélodique, ni l’absence d’une voix d’une puissance et d’une maestria confondantes - là n’a toutefois jamais été la plus grande qualité du groupe - ne sont ici irrémédiablement contrariantes. Les amateurs du Tokyo Blade d’antan retrouveront dans ce "Dark Revolution" leurs performers préférés comme si le temps avait glissé sur eux. Ils y croiseront, bien entendu, les routes de Maiden, notamment sur l’énorme 'Crack In The Glass', et rencontreront ailleurs, sur la fusée 'See You Down In Hell', un autre vieux de la vieille, le disparu 220 Volt.
Tokyo Blade vient de nous refaire le coup de l’album quatre étoiles. Les samouraïs britanniques semblent bien de retour et assènent ici onze coups de sabre létaux. Les anciens ayant connu la NWOBHM ont là l’occasion de prendre un bain dans la fontaine de jouvence. Quant aux plus jeunes, si les groupes de Dickinson, Hetfield et Lynott les titillent, ils devraient valider sans hésitation cet opus authentique de garçons qui ne le sont pas moins.
Plus d'information sur
http://www.tokyoblade.com/
LISTE DES PISTES:
01. Story Of A Nobody 02. Burning Rain 03. Dark Revolution 04. The Fastest Gun In Town 05. Truth Is A Hunter 06. Crack In The Glass 07. Perfect Enemy 08. See You Down In Hell 09. The Lights Of Soho 10. Not Lay Down And Die 11. Voices Of The Damned
FORMATION:
Alan Marsh: Chant Andy Boulton: Guitares Andy Wrighton: Basse John Wiggins: Guitares Steve Pierce: Batterie
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3.2/5 (4 avis)
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