Une première œuvre présente toujours des influences perceptibles. Dans le cas de Survival Zero, elles sont à aller chercher du côté de ce que l’on a appelé le thrash moderne qui a fait un carton au début des années 2000. Ainsi ‘Old Man’s Path’, ‘Degeneration’ ou encore ‘Foundation’ sont de bons moments rentre-dedans, jouant sur un mélange entre la puissance teintée de mélodie d’un Machine Head et la puissance pure d’un Slipknot. Si on y ajoute une petite pointe de hardcore à la Hatebreed, on obtient un cocktail redoutable paré pour remuer férocement un public.

Mais le groupe ajoute aussi à sa recette des éléments variés qui lui permettent de sortir du lot. Cela permet de mixer les atmosphères. A côté de la violence, il y a de la mélancolie et de la noirceur au travers de passages qui apportent une jolie force d’âme. ‘Glorious Nemesis’ mélange un bon groove thrash avec un côté plus sombre dans l’idée de Grip Inc, notamment sur un refrain très fort. Dans une veine proche du Sepultura récent,‘The Otherverse’ associe hardcore teinté de thrash avec un côté mélancolique à fleur de peau, lumineux. On retiendra enfin ‘The Coldpost’, instrumental sombre et teinté de post hardcore et un ‘Ascension’, parfait mélange d’influences. Il y a un côté death qui démonte qui se marie à une ambiance glauque avec une pointe de chant clair faisant très post rock, tout cela étant à la fois accrocheur et redoutablement féroce.