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"Rick Wakeman revient aux fondamentaux du progressif avec "The Red Planet", livrant un album sans boursouflures, ensoleillé et plaisant à écouter."
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3/5
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King Crimson en a posé la pierre fondatrice avant d'en être l'acteur le plus expérimental. Van der Graaf Generator en fût le diamant noir, Emerson Lake & Palmer un trublion flamboyant et excentrique à l'excès. Mais seul Genesis peut contester à Yes le titre du plus grand groupe de rock progressif de tous les temps. Et si par sa constance dans la qualité Genesis l'emporte, sur la longévité et la pléthore de sa production, directe et indirecte, Yes gagne haut la main. Ainsi, après les sorties du "Crossover" posthume de Peter Banks accompagné de David Cross et de l'excellent "1000 Hands" de Jon Anderson, voici un autre rejeton de la famille, et non des moindres, qui nous gratifie d'un nouvel album. A 71 ans, Rick Wakeman nous présente "The Red Planet" dont tous les titres sont inspirés de la géographie de Mars.
Le fantasque claviériste nous a habitués au meilleur comme au pire, capable de produire parfois d'indigestes soufflés pompeux, saturés de chœurs ridicules et de narrations ennuyeuses. Mais pour ce nouvel album, Rick Wakeman revient à l'essentiel, ne s'entourant que de The English Rock Ensemble, un groupe de musiciens à géométrie variable l'accompagnant depuis 1974 sur une partie de ses albums et en concert, et actuellement constitué de Dave Colquhoun à la guitare, Lee Pomeroy à la basse et Ash Soan à la batterie.
"The Red Planet" est entièrement instrumental et, bien entendu, les claviers tiennent une place majeure. Acoustiques, analogiques ou numériques, les amateurs ne seront pas déçus (même si l'acoustique est peu utilisé, le piano ne se frayant un chemin qu'au détour d'un court mais très beau break sur 'South Pole'). Mais les autres instruments ne servent pas de faire-valoir : la basse rebondie et grondante nous offre un véritable festival d'un bout à l'autre, la batterie donne tout le relief nécessaire de son jeu à la fois fin et musclé (mention spéciale pour sa prestation sur 'Valles Marineris') et la guitare assène de jolis solos ('Aseraeus Mons') ou se la joue acoustique ('Arsia Mons').
Les compositions sont le plus souvent enlevées, enchaînant de façon fluide les thèmes dans la grande tradition progressive. Si la musique n'est pas vraiment cinématique, elle est d'un accès facile et agréable : pas de prise de tête à craindre, le disque passe très bien à la première écoute. Rick Wakeman a gardé de ses passages dans Yes le côté solaire : les titres laissent bien souvent une impression de légèreté et de bien-être, sans aucune trace d'amertume ou de nostalgie. Pas étonnant, venant d'un bon vivant comme Wakeman !
Le seul reproche qui peut être fait à l'album est son manque de sensibilité. Pas de frisson, aucun émoi, aucun spleen, baudelairien ou pas, ne se dégagent de l'écoute. "The Red Planet" n'est pas forcément un grand disque mais un disque qu'on écoute avec plaisir, ce qui n'est déjà pas si mal.
Plus d'information sur
http://www.rwcc.com/
LISTE DES PISTES:
01. Aseraeus Mons (05:52) 02. Tharsis Tholus (06:16) 03. Arsia Mons (06:10) 04. Olympus Mons (05:20) 05. The North Plain (06:53) 06. Pavonis Mons (07:13) 07. South Pole (07:35) 08. Valles Marineris (10:02)
FORMATION:
Ash Soan: Batterie Dave Colquhoun: Guitares Lee Pomeroy: Basse Rick Wakeman: Claviers
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(0) AVIS DES LECTEURS
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
3.3/5 (3 avis)
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STAFF:
2.5/5 (2 avis)
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