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"Superthousand distille sur "#TRNSIT" une musique nostalgique digne des années psychédéliques de Pink Floyd."
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4/5
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Peu d'informations filtrent sur Superthousand. A peine sait-on que ce groupe s'est formé près de Cologne en 2012, est passé de quatuor à trio et qu'il a accouché de deux EP, "Universe Reverse" (2013) et "Voyage" (2016). "#TRNSIT" au titre étrange (le "A" manquant serait le symbole des choses qui changent brusquement, ou ont disparu à jamais ou n'ont même jamais existé) est donc leur premier album. Encore que, retour au vinyle oblige, les trente-cinq minutes de ce disque ne sont pas si éloignées de la trentaine de minutes des précédents EP. De la subjectivité des appellations…
Le premier titre mérite qu'on s'y arrête pour deux raisons. La première, c'est que son titre, 'Silence Reprise', suggère l'existence d'un précédent 'Silence'… qui se trouve être le dernier titre de l'album précédent, "Voyage", créant un pont entre ces deux disques. La seconde, c'est que ce titre très court emprunte le temps d'une mesure un bout d' 'Echoes' de Pink Floyd. Un emprunt pas si anecdotique car pratiquement tout l'album dégage des effluves du Pink Floyd des débuts, quand il mélangeait avec bonheur psychédélisme, progressif et planant. Des nappes de claviers aux solos de guitare guilmouriens, l'ombre du Floyd plane de façon quasi-permanente. Il s'agit cependant plus d'une discrète évocation que de la copie bête et méchante du groupe britannique.
Les quatre premiers titres sont de la même eau : début en douceur, presque atmosphérique, installant une ambiance mélancolique teintée de psychédélisme, puis la musique explose soudainement à grands renforts de roulements de batterie et de guitares saturées avant de se calmer tout aussi subitement. Les mélodies sont très agréables et l'alternance temps doux/temps forts empêche toute monotonie. 'World on Wire', 'Transit' (qui a retrouvé son "A") et 'Albatross' dégagent le même plaisir masochiste que trouve l'auditeur à se plonger dans une rêverie morose ou une profonde tristesse, une sensation à laquelle n'est pas étrangère le chant de Dominik Mertens. Sa voix cassée et pleine de feeling prend aux tripes et génère les émotions les plus vives.
'Yet Untitled' rompt cette belle harmonie avec ses faux-airs de heavy metal bien balancé alors que 'Safe & Now', s'il revient sur ses cinq premières minutes au style qui réussit si bien au groupe, se perd sur les quatre dernières dans une sorte d'improvisation expérimentale pas toujours mélodieuse. Si le titre a le mérite d'oser sortir des sentiers battus, son positionnement en fin d'album n'est peut-être pas des plus judicieux, laissant l'auditeur sur une impression mitigée alors que l'ensemble est particulièrement mélodieux.
Nonobstant cette petite maladresse de production, "#TRNSIT" est un excellent album dont les nombreuses qualités méritent très largement qu'on s'y intéresse.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/superthousand/
LISTE DES PISTES:
01. Silence Reprise (01:16) 02. World on Wire (05:49) 03. Transit (11:29) 04. Albatross (03:32) 05. Yet Untitled (03:20) 06. Safe & Now (09:42)
FORMATION:
Dominik Mertens: Chant / Guitares / Loops (5) Lars Dreier: Guitares / Basse / Claviers / Accordéon (2) Markus Missbrandt: Batterie / Field Recordings (2,6) / Percussions (3,4,6)
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3.8/5 (4 avis)
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