Pourquoi s'entêter à écouter des albums de groupes inconnus ? Et bien dans le meilleur des cas, on découvre de véritables perles, et cela arrive plus souvent qu'on ne le croit. Par malchance, on s'esquinte les esgourdes, et on traîne la plume à chroniquer la daube parfaite (chose heureusement assez rare, il faut l'avouer). Le cas le plus fréquent reste l'album qui laisse indiffèrent... et c'est présentement le cas.
Ce jeune quartet Suédois porte le nom du premier roman (1891) de "Selma Lagerlöf", écrivain Suédois Néo-romantique... mais je ne vous apprends rien. C'est également le titre d'un film de "Mauritz Stiller", de 1924, avec "Lars Hanson" et "Greta Garbo". Hommage sûrement de la part des membres de ce groupe de Stockholm.
Leur musique est uniquement instrumentale. Elle a la couleur jazzy d'un "Camel", associée à la folie musicale d'un "Franck Zappa", et à la rythmique parfois schizophrénique d'un "King Crimson". La production est typiquement 70's, mais de qualité. Pour tout vous dire, la première écoute du premier titre m'a réellement bluffée. Ne vous fiez pas à l'introduction "Yessienne", ce qui suit est du "Chameau" de bonne facture. Il faut avouer que la mélodie de "Helgamarktz" est assez originale... quoiqu' à force d'écoute, je la trouve trop répétitive.
Tout au long du disque, le jeu des musiciens est irréprochable. Guitare, claviers, rythmique sont parfaitement maîtrisés. Mais malheureusement cette sensation de répétition s'accentue au fil de l'album, pour devenir dérangeante sur "Ljud Fran Stan" et insupportable sur "Tog Du Med Dig Naturen" et "Knolsvanen".
Voilà un groupe qui, sans appartenir à la famille Jazz, peut faire résonner votre fibre Jazzy, pour peu que vous soyez sensible à ce genre musical (ce qui n'est pas réellement mon cas). Découverte pas franchement utile cette fois, je reste cependant persuadé que la prochaine perle progressive tant souhaitée ne saurait tarder.