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"A refuser de sortir de sa zone de confort, Tim Bowness prend le risque de lasser son auditoire."
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3/5
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Pour son sixième album solo, Tim Bowness reste fidèle pour le mixage et la production à l'équipe qui s'est occupée de ces opérations sur "Flowers at the Scene", son précédent album. On retrouve donc ses complices Brian Hulse et Steven Wilson avec qui il a collaboré au sein de Plenty pour le premier et No-Man pour le second. Et tant qu'à travailler avec l'ex-leader de Porcupine Tree, pourquoi ne pas embarquer d'autres membres de ce groupe pendant qu'on y est ? C'est ce qu'a dû se dire Bowness puisque se retrouvent au sein du line-up le bassiste et le claviériste de cette formation, respectivement Colin Edwin et Richard Barbieri.
Si "Late Night Laments" n'est pas un concept album à proprement parler, il poursuit au travers des neuf titres qui le constituent une thématique fort sombre, tirée des informations télévisées en continu (quelle belle époque nous vivons !), évoquant la folie, les crimes haineux, la maladie, l'exclusion, le suicide, le terrorisme… Autant dire qu'avec de tels sujets, la musique n'est pas des plus primesautières, mais elle ne sombre pas non plus dans le dépressif et le pathos. Les chansons s’enchaînent sur un tempo plutôt lent, déroulant leurs mélodies mélancoliques interprétées de façon intimiste par les musiciens et chantées à la manière confidentielle dont ne se départit jamais Tim Bowness.
Et c'est bien le reproche majeur qui peut être fait à ce disque : à moins de porter une attention particulière au moindre détail (de l'aveu de Tim Bowness, il l'a imaginé pour une écoute au casque), tous les titres finissent par se ressembler et l'album s'écoute dans un confort douillet et incite à la rêverie, quand ce n'est pas à une certaine somnolence. Chaque chanson prise séparément est agréable mais l'ensemble manque de surprises et finit par devenir monotone. Si une écoute très attentive et une production irréprochable permettent de savourer la palette sonore des différents claviers et le jeu tout en finesse des percussions (mention spéciale au vibraphone), une écoute plus distraite laisse malheureusement une impression d'uniformité ennuyeuse.
Certains titres se détachent néanmoins un peu du lot : 'Northern Rain' auquel une belle ligne de basse apporte du relief, 'Darkline' où se juxtaposent nappes de clavier élégiaques, sonorités tubulaires du vibraphone et guitares distordues ou l'harmonieux mélange des synthés et du vibraphone (encore lui !) sur 'One Last Call' font partie des bons moments de l'album. C'est un peu juste.
Si les qualités d'écriture, d'exécution et de production sont indéniables, la linéarité des mélodies et de l'interprétation rend l'ensemble un peu fade, "Late Night Laments" ne se distinguant pas par ailleurs de ses prédécesseurs. A refuser de sortir de sa zone de confort, Tim Bowness risque de lasser son auditoire. Un album à réserver à ceux qui ne connaissent pas encore cet artiste ou aux hard-die fans qui ne se sont pas encore lassés d'un style un brin répétitif.
Plus d'information sur
http://www.timbowness.co.uk/
LISTE DES PISTES:
01. Northern Rain (04:49) 02. I'm Better Now (03:52) 03. Darkline (03:57) 04. We Caught The Light (03:56) 05. The Hit-man Who Missed (03:21) 06. Never A Place (04:41) 07. The Last Getaway (04:55) 08. Hidden Life (05:05) 09. One Last Call (04:15)
FORMATION:
Tim Bowness: Chant / Synthétiseurs Colin Edwin: Basse / Invité / Contrebasse Evan Carson: Batterie / Invité / Percussions Kavus Torabi : Guitares / Invité / Choeurs Melanie Woods: Invité / Chant (2) / Choeurs Richard Barbieri: Claviers / Invité Tom Atherton: Invité / Percussions
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