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"Neal Morse fait du Neal Morse, et c'est toujours aussi bon !"
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4/5
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Infatigable. Intarissable. Inépuisable. Autant d'adjectifs qui s'appliquent parfaitement à Neal Morse. A peine un an après la sortie de son (sublime) opéra rock, "Jesus-Christ the Exorcist", le voilà déjà de retour avec un nouvel album, "Sola Gratia". Vous vouliez tout savoir sur la vie de saint Paul ? Vos désirs vont être satisfaits.
Car Neal Morse n'a rien perdu de sa foi prosélytique en nous concoctant un nouveau concept album racontant une page de l'histoire du christianisme. Si le titre et la silhouette encapuchonnée de la pochette de son nouvel effort rappellent ceux de "Sola Scriptura" (2007), ce n'est pas totalement une coïncidence. En effet, pour cause de pandémie (c'est en tout cas la raison officielle invoquée), "Sola Gratia" est un album crédité à Neal Morse et non au Neal Morse Band. L'Américain a composé seul ce nouvel opus qui ressemble beaucoup plus à "Testimony", "Sola Scriptura" et "?" qu'à "The Grand Experiment" ou "The Similitude of a Dream".
Chronique expresse (pour les gens (trop) pressés et ceux qui n'aiment pas lire)
Est-ce que Neal Morse fait du Neal Morse, sans nouveauté par rapport à ses albums sortis entre 2003 et 2012 ? Oui.
Est-ce qu'on s'en moque parce que c'est toujours aussi bien fait et agréable à écouter ? Oui.
Chronique détaillée (pour ceux qui prennent encore le temps de regarder l'herbe pousser ou de suivre des yeux le vol d'un papillon)
Si "Sola Gratia" affiche quatorze titres, dont plusieurs de courte durée (6 sous les 4 minutes), ceci n'est qu'une fausse apparence. En réalité, l'album est constitué de deux longues suites (de 'Overture' à 'Building a Wall' et de 'Overflow' à 'The Great Commission') précédées chacune d'un court morceau ('Preface' et 'Sola Intermezzo'). Les enchaînements des titres rendent impossible l'isolement de l'un d'entre eux, qui commencerait et se terminerait alors de façon bien abrupte. Les deux suites enchaînent passages chantés et instrumentaux, alternant mouvements enlevés et passages plus calmes, voire intimistes ('Preface', le final de ' Now I Can See / The Great Commission '), multipliant les chevauchées héroïques de guitares et claviers utilisant différentes sonorités. Le chant de Neal Morse est investi, comme toujours, successivement habité par la morgue, la colère, le doute et la foi retrouvée, parfois accompagné de chœurs gospel ou féminins plus profanes.
Les compositions sont majoritairement gorgées d'un progressif symphonique des grands jours parsemé de touches folk ('Preface', 'The Glory of the Lord'), metal ('Building a Wall') ou électro ('Seemingly Sincere'). La patte de Neal Morse est aisément reconnaissable (les progressions harmoniques, le final en apothéose) et l'amateur de l'Américain se sentira dans ses pantoufles dès la première écoute. Au titre des petites surprises, on trouvera quand même 'March of the Pharisees' pour son duo basse-batterie, le très réussi 'Never Change' pour son étonnant caractère floydien et le moins convaincant 'Seemingly Sincere' pour ses boucles de synthé et son beat électro.
Les morceaux de bravoure sont nombreux et Neal Morse prouve une nouvelle fois qu'il est un magicien quand il s'agit de composer de superbes mélodies d'une fluidité confondante. Tous ceux qui ne se sont pas lassés de ses précédents albums apprécieront assurément encore celui-ci. Ceux qui trouvent depuis longtemps qu'il rabâche, ou plus simplement qui n'aiment pas sa musique, pourront passer leur chemin sans même y jeter une oreille. Et les amateurs de prog symphonique qui débarqueraient de Mars sans jamais avoir entendu parler de lui feront une bien belle découverte.
Plus d'information sur
http://www.nealmorse.com/
GROUPES PROCHES:
MORSE, PORTNOY & GEORGE, ECHOLYN, SPOCK'S BEARD, FLYING COLORS, TRANSATLANTIC, UNITED PROGRESSIVE FRATERNITY, SUPERNAL ENDGAME, ARENA, UNITOPIA, PATTERN-SEEKING ANIMALS
LISTE DES PISTES:
01. Preface (01:28) 02. Overture (05:59) 03. In the Name of the Lord (04:27) 04. Ballyhoo (The Chosen Ones) (02:43) 05. March of the Pharisees (01:40) 06. Building a Wall (05:01) 07. Sola Intermezzo (02:10) 08. Overflow (06:27) 09. Warmer Than the Sunshine (03:22) 10. Never Change (07:52) 11. Seemingly Sincere (09:34) 12. The Light on the Road to Damascus (03:26) 13. The Glory of the Lord (06:17) 14. Now I Can See / The Great Commission (05:17)
FORMATION:
Neal Morse: Chant / Guitares / Claviers Randy George: Basse Mike Portnoy: Batterie Bill Hubauer: Claviers / Invité Eric Gillette: Guitares / Invité Gideon Klein: Invité / Cordes
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.5/5 (6 avis)
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STAFF:
4/5 (5 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
NEAL MORSE (05 AVRIL 2017)
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Neal Morse nous a donné rendez vous juste avant le concert au Divan du Monde pour aborder son dernier album, son groupe et nous faire partager sa spiritualité.
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