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"Avec "Terminal Velocity", John Petrucci nous offre un album solo éclectique et cohérent, mélodique et rempli d’optimisme. Un album à la hauteur de son exceptionnel talent."
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Au début des années 90, le shred n’avait plus la cote. La mode était au grunge, aux sons de guitare bien sales et aux solos minimalistes. C’est pourtant pile à cette période que Dream Theater posa les fondations du metal progressif moderne avec l’album "Images And Words". Tous les amateurs de progressif se demandèrent d’où pouvait bien sortir ce groupe hors normes, et tous les guitaristes se ruèrent sur la pochette du disque pour connaitre le nom de ce shredder inconnu capable d’allier avec autant de talent technique et musicalité. Trente ans plus tard, le grunge est quasiment mort, supplanté par un rock alternatif dont personne ne sait réellement définir les contours, le metal progressif est plus vivant que jamais et John Petrucci est devenu l’un des guitaristes les plus influents et les plus respectés sur la planète. Ses secrets ? Un travail acharné, une constance sans faille dans la pratique de son instrument, une boulimie de composition et énormément de talent.
Et il en faut du talent pour maîtriser autant son discours musical. Que tous ceux qui se complaisent dans le débat stérile du « ça joue vite donc ça manque de feeling » écoutent avec attention "Terminal Velocity". Ils comprendront peut-être que cette affirmation n’a aucun sens et dans tous les cas, ils constateront à quel point un guitariste qui a la parfaite maîtrise de son instrument peut retranscrire en musique exactement les émotions qu’il désire partager avec l’auditeur.
Sur "Terminal Velocity", l’émotion qui domine est sans conteste la joie. C’est sans nul doute l’album le plus optimiste et positif qu’il vous sera donné d’entendre cette année. C’est aussi ça le secret des génies : prendre le contre-pied de l’époque. Car même si John Petrucci avait déjà testé sur scène certains titres pendant la tournée du G3 en 2018, notamment ‘Happy Song’ et ‘Glassy-Eyed Zombies’, l’essentiel des morceaux a été composé pendant le confinement. Pas question de se morfondre. La quarantaine et l’annulation de la tournée de Dream Theater ont permis au guitariste de peaufiner son deuxième album solo, quinze ans après "Suspended Animation".
Le fait est qu’en quinze ans, John Petrucci a mûri. Son style s’est affirmé, ainsi que sa personnalité. Bien sûr, ses influences sont encore marquantes, notamment celle de Joe Satriani sur le titre ‘Happy Song’. Mais pas au point d’en être une copie, comme c’était le cas d’un morceau comme ‘Tunnel Vision’ sur "Suspended Animation" par exemple. Non, "Terminal Velocity" est l’album d’un guitariste au sommet de son art qui a parfaitement digéré ses influences, notamment Al Di Meola et Steve Morse qui ont forgé son jeu extraordinaire en alternate picking, et qui, comme tous les plus grands, est devenu au fil du temps reconnaissable entre mille.
Tous les amateurs de Dream Theater et de Liquid Tension Experiment se délecteront des riffs de ‘The Oddfather’, ‘Glassy-Eyed Zombies’ ou encore ‘Temple Of Circadia’ (très proche de celui du morceau ‘Bridges In The Sky’ de l’album "A Dramatic Turn of Events" de Dream Theater). Tous les amateurs d’éclectisme constateront à quel point John Petrucci sait tout jouer : du blues romantique et émotionnel (le magnifique ‘Out Of The Blue’), du hard rock groovy (‘Snake In My Boot’), du flamenco (l’extraordinaire et très progressif ‘Gemini’ sur lequel Dave LaRue donne toute la mesure de son talent de bassiste). Et tous les amateurs de guitare instrumentale ne pourront que s’incliner devant la précision chirurgicale avec laquelle John Petrucci met sa technique hors du commun au service de la mélodie et de la joie de jouer (‘Happy Song’, ‘The Way Things Fall’, ‘Terminal Velocity’).
Et puis bien sûr, "Terminal Velocity" marque les retrouvailles de John avec Mike Portnoy, dix ans après son départ de Dream Theater. Et même si ce satané covid a empêché les musiciens d’enregistrer ensemble en studio, les obligeant à s’envoyer les pistes musicales à distance, l’émotion est plus d’une fois au rendez-vous à l’écoute de la complicité entre ces deux monstres de technique et de feeling. Comme à son habitude, le batteur prestigieux fait un travail remarquable sur tout l’album, mettant toute sa science de la polyrythmie au service des compositions et de leur musicalité et rendant même un vibrant hommage à Rush sur le joyeux ‘The Way Things Fall’.
L’histoire de la guitare instrumentale est balisée d’albums incontournables : "Crystal Planet" et "The Extremist" de Joe Satriani, "Passion And Warfare" de Steve Vai, "Perpetual Burn" de Jason Becker … "Terminal Velocity" vient s’ajouter à cette liste, pour le plus grand plaisir de tous les amateurs de guitare. John Petrucci nous offre ici un album solo éclectique et cohérent, mélodique et rempli d’optimisme. Un album à la hauteur de son exceptionnel talent.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/johnpetruccifb/
LISTE DES PISTES:
01. Terminal Velocity 02. The Oddfather 03. Happy Song 04. Gemini 05. Out Of The Blue 06. Glassy-Eyed Zombies 07. The Way Things Fall 08. Snake In My Boot 09. Temple Of Circadia
FORMATION:
Dave Larue: Basse John Petrucci: Guitares Mike Portnoy: Batterie
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