MORS PRINCIPIUM EST: Seven (DEATH METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Mors Principium Est avait tapé très fort avec le magnifique et très attendu “Embers Of A Dying World” . Cet album confirmait que le groupe est un des meilleurs dans le death mélodique aux côtés d'Omnium Gatherum, alliant maîtrise technique, sens mélodique et puissance brute. La formation construit son œuvre en équilibre entre douceur et violence, qui se prolonge sur “Seven”.

Dès ses premières secondes, “Seven” propose une musique aux qualités exceptionnelles et aux mélodies séduisantes, soutenues par de belles introductions de synthétiseur rappelant Septicflesh (‘In Frozen Fields’), par des grandioses duos de claviers et de guitare (‘March To War’), par des instants énigmatiques (‘Master Of The Dead’). La palme d’or revient au chant entraînant et enragé (‘The Everlong Night’), alors que les guitares solitaires (‘A Day For Redemption’) offrent une palette de jeu variée (tapping, sweeping). ‘Lost In A Starless Aeon’ entonne par exemple un tapping fluide, propre et carré alors que la six-cordes de ‘Rebirth’ est digne d'Eddie Van Halen.

Une énergie communicative naît des rythmes syncopés et groovy (‘Lost In A Starless Aeon’) ou lorsque les chansons flirtent avec le thrash (‘March To War’), jouent avec les accélérations et les ralentissements, les tensions et les relâchements, créant tantôt des ambiances douloureuses, puis soulevant quelques notes d’espoir. Une puissance brutale évoquant Carcass ou Arch Enemy (‘Master Of The Dead’) surgit des accélérations fulgurantes, mais parfois le tempo est ralenti à outrance à la manière du doom (‘The Everlong Night’).

“Seven” est parsemé d’ambiances classieuses dès l’introduction épique de ‘A Day For Redemption’. Une majesté se dégage de ‘March To War’, de la beauté organique des grandes orgues de ‘My Home, My Grave’, du passage symphonique de ‘At The Shores Of Silver Sand’ ou de celui plus sombre de ‘Reverence’. Toutefois pour contrebalancer l’angoisse dans ce dernier morceau, c’est un piano intimiste qui conclut.

“Seven” est un disque très réussi, entre mélodies chatoyantes, technique imparable et puissance brutale, en immersion dans un monde froid éclairé par le seul éclat de mélodies douces et limpides, et c’est la voix qui apporte un supplément d’âme. Voilà un diamant brut aux mille éclats, aux mille facettes, douces, brûlantes ou tranchantes.

MORS PRINCIPIUM EST

SEVEN

AFM RECORDS

DEATH METAL