4e album des suédois, si on compte le 1er LP, Wolverine aurait-il enfin trouvé sa voie ? Après un 1er essai prometteur que l’on pourrait qualifier de death progressif (« Fervent Dream »), après le superbe prog métal «The Window Purpose » et le mitigé prog atmosphérique « Cold Light of Monday », Wolverine continue d’épurer sa musique sur la voie d’un prog atmosphérique en oubliant au vestiaire les intermèdes expérimentaux particulièrement ennuyeux qui jalonnaient « Cold Light of Monday » de nature même à décourager le plus téméraire des auditeurs !
A cet égard, le nouvel effort de Wolverine est définitivement plus homogène que son prédécesseur et ce, même s’il en reprend les recettes à savoir un mélange subtil de prog métal mélancolique cher à Pain of Salvation, de rock atmosphérique et de quelques titres aux accents électro pas déplaisants (« Sleepy Town ») sur lesquels la voix de Stefan Zell fait merveille ! Et pour ne pas faire de jaloux, le talent de ce dernier s’exprime tant sur les morceaux métalliques qu’atmosphériques à la manière d’un Daniel Gildenlow… capable de faire passer une palette d’émotions super large surtout dans les parties calmes !
Musicalement parlant, on entre très vite dans le vif du sujet avec une intro instrumentale de 2 minutes emballante à souhait alternant riffs heavy et parties calmes ; synthèse parfaite de ce que sera « Still ».
A l’issue de cette sublime ouverture, place est faite au maître des lieux -en l’occurrence Stefan Zell- qui nous charme d’entrée avec son chant envoûtant !
Si on peut constater qu’au travers de son évolution, la musique de Wolverine se fait de plus en plus atmosphérique, les suédois n’oublient pas pour autant leur base métal comme peuvent en témoigner des titres aux riffs heavy juste ce qu’il faut comme sur « Liar On The Mount » (jalonné de phrases du maître du monde actuel), « This Cold of Mine » sur lequel les autres membres du groupe montrent qu’ils ne sont pas en reste ; nous offrant soli ravageurs introduits par des breaks hyper inspirés ou encore « And She Slowy Dies » aux refrains entêtants qui ne nous lâchent plus même une fois l’album terminé !
En résumé, Wolverine semble avoir passé le cap de l’adolescence où on se cherche encore une identité propre pour devenir un groupe adulte très mature qui nous propose un album qui se déguste du début à la fin sans que l’on s’ennuie une seconde, à la différence de son prédécesseur !