LIONVILLE: Magic Is Alive (A.O.R.) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Lionville est né en 2009 des intentions de Stefano Lionetti, compositeur, chanteur et guitariste italien. Associé à ses débuts en 2011 à Alessandro Del Vecchio - le chanteur et homme de claviers d'Edge Of Forever - ce père fondateur avait proposé une œuvre éponyme qui avait recueilli des louanges en nombre non négligeable de la part des amateurs de hard rock propre sur lui. Lars Safsund, frontman de Work Of Art, est devenu l’homme au micro dès le deuxième album du combo. Ce "II" vit subrepticement Lionville pencher du côté AOR de la Force, "A World Of Fools" enfonçant le clou en 2017. Le groupe nous présente aujourd’hui son "Magic Is Alive", tâchons de voir ensemble quelles sont, trois ans après, leurs intentions.

Question personnel de bord, il convient simplement de noter que le groupe s’est enrichi d'un claviériste. Les velléités musicales quant à elles n’ont pas changé : "Magic Is Alive" ne vous fera guère bourdonner les tympans. Nous sommes vraiment ici dans le cœur même de l’AOR, le temple de la cool rock attitude. Pour être plus précis, on pourrait évoquer un AOR moderne européen aux influences West Coast. Le savoir-faire mélodique est indéniable et, même s'il subsiste une impression de déjà entendu, celle-ci pourra faire palpiter votre petit cœur sensible. L’œuvre est on ne peut plus stéréotypée, mais il convient d’admettre que les guitares sont ciselées et les compositions indéniablement peaufinées.

Il y a beaucoup de Work Of Art dans ce "Magic Is Alive". Il y a souvent du Toto à n’en pas douter. Mais on repère aussi des allégeances à AOR (le groupe français de Frédéric Slama), à Silence (le groupe hexagonal de Bruno Levesque), à Richard Marx et à Stan Bush. Autant dire que les mélodies sont fort sucrées et font preuve d’une certaine élégance, même si d’aucuns les qualifieront de simplistes, voire de racoleuses. Le travail est minutieux, quelques notes de saxo se font entendre (le titre éponyme), quelques touches de pop aussi ('Runaway') et même une résurgence du 'Close To Me' de The Cure (l’entrée en matière du titre éponyme) ! Evidemment vous aurez droit à quelques ballades - 'Finaly You're With Me' est plutôt réussie - et à une once de morceaux qui bougent un peu plus que la moyenne : le réussi 'If You Don't Know Me' est de ceux-là.

Le ressenti des auditeurs variera en fonction de leurs goûts musicaux. En schématisant, nous aurons d’un côté le clan des adulateurs inflexibles de l’AOR et de l’autre, celui des hard rockers guère imprégnés de tolérance. Les premiers diront que ce disque est parfait, les autres que cet opus n’est pas… du hard rock tout simplement. Si vous êtes membre d’un de ces gangs, vous savez à quoi vous en tenir. Si ce n’est pas le cas, il ne vous reste plus qu’à vous lancer dans l’aventure et à tester le produit.

LIONVILLE

MAGIC IS ALIVE

FRONTIERS RECORDS

A.O.R.