UNCUT: Blue (ROCK,Blues) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Chose promise, chose due. Il y a un an nous avions été emballés par l’EP "From Blue" des Poitevins d’Uncut et attendions de pied ferme l’album. Il n’aura pas fallu patienter des lustres car le trio sort son premier album "Blue" en cette fin d’année.

Ce premier album n’est pas totalement inédit car il reprend quatre titres de l’EP au titre prémonitoire "From Blue" que les musiciens ont parfaitement intégré à l’ensemble dans une construction réfléchie de l’album. Le disque débute par trois brûlots blues-rock râpeux aux riffs abrasifs qui déploient une énergie dévastatrice (‘Family Blues’ et ‘Deandra’) et un vif entrain (‘Highway To Cagne’). Ils se placent quelque part entre le rock bluesy (Jimi Hendrix et Rory Gallagher), le hard anglais des années 70 façon Deep Purple et la lourdeur propre au grunge.

Avec ‘Blue Eyes Lover’ s’ouvre une parenthèse plus psychédélique qui trouve en l’exceptionnel ‘Bee Blues’ le sommet que nous avions identifié lors de l’écoute de "From Blue". Dans cette partie centrale les morceaux sont plus évolutifs, plus reptiliens, s’amorçant sur une langueur blues au tempo lent et montant en intensité progressivement. Uncut aurait pu faire tourner les riffs et se contenter de ronronner pendant encore trois ou quatre titres. Mais le dernier tiers de "Blue" agit comme des montagnes russes avec encore plus d’intensité émotionnelle (‘Display’ et ‘The Trap’), de contraste déchirant (le second sommet du disque ‘The Trap’), de puissance pachydermique et de libération des pulsions (le stoner cuivré ‘Diplodocus’).

Après un "From Blue" marquant et prometteur, Uncut se transcende à l’occasion d’un "Blue" qui va encore plus loin dans tous les secteurs qui ont fait la réussite de l’EP. Les amateurs de hard rock aux accents blues et psychédéliques se doivent d’écouter "Blue".

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