Sleazyz est un groupe aux parfums glam, heavy et punk, s’amusant avec les thèmes horrifiques. Un peu comme King Diamond, il use de thématiques terrifiantes ou étranges. Ce n'est donc pas une coïncidence si les membres du groupe arborent des maquillages qui rappellent ceux du leader de Mercyful Fate. “March Of The Dead” est le premier méfait du quatuor français.
Les chansons directes, puissantes ont un parfum de punk (‘Wanna Say’), de heavy aux riff lourds dignes de Black Sabbath (‘Sold My Soul To Metal’) ou des notes plus contemporaines propres à Metallica (‘Malleus Maleficarum’). Les pistes gavées de rythme et de groove offrent des refrains entraînants et entêtants (‘Gnome’, ‘Devil Talking In My Head’, ‘Psycho Witch’) dont les paroles jouent avec l'imagerie horrifique qui ravira les amateurs de Dario Argento, George Romero ou John Carpenter, d’autant que l’ensemble est renforcé par des ambiances aux effets sonores inquiétants.
Mais malgré ces qualités, le disque pêche peut-être par un désir de faire simple ou direct. Il est parfois rageant de s'y sentir perdu, comme si les chansons, les riffs ou les structures harmoniques étaient répétées. Peut-être cela dénote une volonté de faire un album monolithique, mais les pistes aux ambiances sonores diversifiées manquent paradoxalement de variations musicales ou dans le jeu de la guitare. Car si cette dernière est diablement maîtrisée, elle peine à proposer une accroche mélodique captivante.
“March Of The Dead” influencé par le heavy des années soixante-dix ou le punk est pétri de qualités mais desservi par un manque de variété. Alors, même s’il est nourri d'une énergie communicative, d'une mise en place impeccable et d'une élégance naturelle, son manque de diversité (harmonique ou rythmique) nuit à son écoute et à son appréciation. Il est comme les productions horrifiques estivales, qui jouent avec les mêmes codes, peinant alors à susciter un frisson réel et durable.