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"Avec "Ruins", Daniel Tompkins revisite son album précédent "Castles" à la sauce rock et metal pour un résultat brillant et addictif."
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4/5
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Quand un musicien s’éloigne un peu trop du style musical qui a fait son succès, il perd des fans, c’est presque automatique. Demandez un peu à Steven Wilson ce qu’il en pense. C’est peut-être une crainte que Daniel Tompkins a voulu dissiper en réenregistrant son premier album solo, "Castles", paru l’an dernier. Car malgré les grandes qualités de cet album, le tournant electro pop pris par le chanteur était très éloigné du style de prédilection de son groupe principal, Tesseract. L’idée de le revisiter dans une version rock et metal rassurera donc sans aucun doute son public et surtout lui permettra de le défendre sur des scènes dédiées au metal progressif sans casser l’ambiance. Quoi qu’il en soit, si "Castles" était un essai pop moderne réussi, "Ruins" l’est tout autant, si ce n’est plus, dans un registre à mi-chemin entre metal moderne et post metal.
Plus qu’une revisite de "Castles", "Ruins" en est une relecture complète, si bien qu’il peut sans effort être considéré comme un nouvel album à part entière. De son précédent essai, Daniel Tompkins n’a gardé que les textes et la plupart des lignes de chant. Tout le reste - instrumentations, structures, tempos et même les titres des morceaux - a été modifié. Le résultat est brillant à tous points de vue. Plus sombres, plus puissants, étrangement plus mélancoliques, tous les morceaux prennent une saveur particulière, sublimés par la voix exceptionnelle de Daniel Tompkins et son talent incomparable pour allier puissance et douceur.
‘Empty Vows’ est emblématique de la transformation d’un titre electro pop, baptisé ‘Saved’ sur "Castles", en un morceau de rock alternatif explosif et captivant. Il en est de même pour le titre rock indus ‘Kiss’ qui devient ici le génial ‘Tyrant’ aux ambiances post metal, ou encore le mélancolique ‘Cinders’ rebaptisé ici ‘Stains Of Betrayal’, aux couleurs metal progressif marquées. Même si Daniel Tompkins n’abandonne pas tout à fait les ambiances electro de "Castles", il ne les utilise sur "Ruins" que pour renforcer la modernité de sa musique (‘Sweet The Tongue’). Mais il s’en affranchit la plupart du temps pour permettre aux guitares, quasi absentes de "Castles" et omniprésentes sur "Ruins", de souligner la mélancolie des lignes de chant, comme sur le sublime ‘Ruins’ (initialement ‘Castles’), l’atmosphérique ‘A Dark Kind Of Angel’ qui n’a plus grand-chose à voir avec l’original ‘Telegraph’ et ses boucles synthwave ou encore l’excellent ‘Wounded Wings’ que Plini vient sublimer avec un solo dont il a le secret.
Finalement, le seul point faible de "Ruins" est le titre inédit ‘The Gift’ qui, malgré la présence de Matt Heafy de Trivium, a du mal à se hisser au niveau d’exigence du reste de l’album. Malgré tout, "Ruins" est presque un sans-faute. En revisitant sa propre musique, Daniel Tompkins lui donne plus qu’un second souffle, il la transcende littéralement avec cet album intelligent et addictif.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/danieltompkinsvocalist/
LISTE DES PISTES:
01. Wounded Wings - 5:53 02. Ruins - 5:29 03. Tyrant - 4:56 04. Stains of Betrayal - 4:52 05. Empty Vows - 3:58 06. Sweet The Tongue - 4:30 07. A Dark Kind of Angel - 4:38 08. The Gift - 3:53
FORMATION:
Daniel Tompkins: Chant Matt Heafy: Chant / Guitares / Invité Paul Ortiz: Guitares / Invité Plini: Guitares / Invité
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(0) AVIS DES LECTEURS
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4/5 (1 avis)
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STAFF:
3.8/5 (4 avis)
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