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""Our Glass House" répète une recette sans faille mais manquant trop d'épices pour éviter à Unruly Child de plonger en seconde division du genre."
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2/5
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L'histoire d'Unruly Child est loin d'être un long fleuve tranquille. Entre les changements de line-up, celui de genre de son chanteur devenu chanteuse et un niveau qualitatif irrégulier selon les albums, il n'est pas facile de suivre la formation américaine. Depuis son retour aux affaires en 2010 avec "Worlds Collide", le quintet semblait néanmoins stabilisé. Pourtant, voici un nouveau séisme avec l'arrivée du roi de la basse fretless, l'Anglais Tony Franklin, en lieu et place de Larry Antonino. Ceci pourrait-il laisser espérer un regain de forme après un "Big Blue World" (2019) inégal ?
Effectivement, les choses partent sur de bons rails avec le single 'Poison Ivy', son AOR dynamique et son refrain accrocheur sur de jolis lead de guitare. Rapide et rutilant, 'Say What You Want' ajoute quelques effets et une approche un peu théâtrale pour enfoncer le clou. Tout cela semble confirmer un retour en forme d'une formation dont le talent ne peut pas être remis en question. Le trio Free – Gowdy – Allison s'y connaît pour composer des titres sans faille et calibrés pour qu'aucune aspérité ne dépasse. C'est ainsi que nous pouvons profiter de quelques bons riffs appuyant sur la pédale de droite ('Underwater', 'The Wooden Monster') et de mid-tempi aux accents Westcoast à écouter face à un soleil couchant ('Our Glass House', 'Talk You Out Of Lovin' Me', 'Freedom Is A Fight'). Nous noterons également quelques clins d'œil aux années 80 sur 'Underwater' et 'We Are Here To Stay'.
Le problème, c'est que ce savoir-faire semble rapidement se transformer en pilotage automatique. Tout est propre et brillant mais devient tellement lisse que nous nous retrouvons vite à la recherche d'accroches avant d'abandonner et de laisser notre attention s'envoler. Le pire, c'est qu'il n'est pas possible de trouver ici le moindre titre désagréable mais, à l'image de la ballade 'Catch Up To Yesterday', tout semble devoir se transformer en une douceur générale vite oubliée faute de nous avoir fait frissonner l'épiderme. On en arrive même à se demander l'intérêt d'avoir débauché un bassiste de la trempe de Franklin si c'était pour lui faire jouer des lignes aussi passe-partout. Il est d'ailleurs à signaler qu'au sein d'une production décevante pour une telle formation, la basse écrase régulièrement la guitare dont le principal fait d'armes se révèle finalement être l'introduction hispanisante de 'Freedom Is A Fight'.
Voilà typiquement l'exemple d'un album dont l'écoute passe sans provoquer de désagrément mais également sans déclencher plus qu'un léger lever de sourcil lui-même vite oublié. En répétant une recette sans faille mais manquant cruellement d'épices, Unruly Child s'enfonce dans l'anonymat d'une seconde division dont son talent pourtant incontestable et son premier opus éponyme (1992) semblaient devoir le protéger. Quel gâchis !
Plus d'information sur
https://fr-fr.facebook.com/unrulychildband/
LISTE DES PISTES:
01. Poison Ivy - 5:59 02. Say What You Want - 4:50 03. Our Glass House - 6:00 04. Everyone Loves You When You’re Dead - 4:48 05. Talked You Out Of Loving Me - 4:46 06. Underwater - 5:21 07. Catch Up To Yesterday - 4:57 08. Freedom Is A Fight - 5:16 09. The Wooden Monster - 5:17 10. We Are Here To Stay - 4:47 11. To Be Your Everything 2020 - 5:06 12. Let’s Talk About Love 2020 - 4:26
FORMATION:
Bruce Gowdy: Chant / Guitares / Claviers Guy Allison: Claviers / Percussions Jay Schellen: Batterie Marcie Michelle Free: Chant Tony Franklin: Basse
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