Depuis Mike Gaspar, batteur historique du groupe, est parti. Et donner une suite à ce disque n’a rien de simple pour un groupe qui arrive à un tournant. Fernand Ribeiro l’a exprimé en interview avec mélancolie en abordant ce qu’il appelle le début de la fin de sa carrière musicale. La réponse à ces interrogations se nomme "Hermitage".

Pour exprimer cela, la puissance est mise de côté au profit des mélodies et des ambiances. Le quatuor formé par ‘All Or Nothing’, ‘Entitlement’,’ Solitarian’ et ‘Without Rule’ est plein de grâce. Le chant clair et pur de Fernando, avec son côté conteur, prend aux tripes. La musique se fait progressive, l’ombre de Pink Floyd plane. Les passages aériens, acoustiques et planants entraînent loin avec un clavier qui amène des sonorités 70’s. La mélancolie qui s’en dégage évoque également le "Promised Land" de Queensrÿche pour un résultat d’une rare beauté.

Par ailleurs l’équilibre est parfait avec des titres plus classiques mais gardant un ton mélancolique. ‘The Greater Good’, ‘Common Prayers’, ‘Hermitage’ et ‘Apophthegmata’ sont des réussites qui alternent les ambiances. On y retrouve de la puissance au travers de riffs costauds dans des montées en puissance intenses. Fernando garde le côté conteur mais sais aussi faire parler la force avec un côté plus grave en avant dans l’esprit metal gothique.