Avec un tel line-up, l’amateur ne peut qu’avoir l’eau à la bouche. D’entrée, s’affiche la grande forme de Michael Schenker qui brille de mille feux. Ses riffs sont parfaits et ses soli donnent le frisson avec une fluidité et une finesse remarquables, droit dans l’esprit de l’âge d’or des années 80. Niveau chanteurs, c’est le carton plein. Certes, on peut regretter l’absence quasi-totale des historiques et l’osmose du Fest, mais on ne perd pas au change.

‘Drilled To Kill’ et ‘Devil’s Daughter’ emmènent le MSG vers des horizons speed metal. La voix puissante et mélodique de Ralf fait merveille et s’adapte parfaitement aux riffs de Schenker, en outre sur la première se trouve un fabuleux duel avec le clavier en fusion de Derek Sherinian. Avec ‘Dont’ Die On Me’ et ‘Sangria Morte’, Joe Lynn Turner est remarquable, apportant par sa voix chaleureuse un côté FM accrocheur doté d’une grande force mélodique. Michael Voss livre de belles chansons soft teintées d’un esprit 70’s : ‘After The Rain’, belle ballade épique pleine de feeling et ‘The Queen Of Thorns And Roses’, bon mid-tempo direct et accrocheur.

Mais le grand vainqueur est Ronnie Romero, impressionnant avec un ton proche de Dio. ‘Knigth Of The Dead’, ‘Sail The Darkness’ et ‘Come On Over’ sont d’immenses titres de heavy mélodique. La voix chaleureuse et puissante du chanteur fait son effet et rappelle la grande époque avec Gary Barden. Portés par des refrains intenses, ces titres dévastent tout sur leur passage. L’esprit des années 80 est bien là avec pour ‘Sail The Darkness’ une certaine similitude avec le 'Holy Diver' de Dio. Enfin, il y a un joli bonus avec la relecture de ‘In Search Of Peace Of Mind’ de Scorpions. Bien secondé par Ronnie Romero, Gary Barden, Doogie White et Robin McAuley, Schenker revisite parfaitement le classique de Scorpions avec le feeling 70’s bien présent.