AUTUMN'S CHILD: Angel's Gate (A.O.R.) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Mickael Erlandsson est un homme qui a horreur de rester inoccupé. Le quinquagénaire suédois empile en effet depuis ses débuts, tel un collectionneur compulsif, un nombre impressionnant d'albums. Depuis 1994 ce chanteur guitariste, auteur de cinq opus solo, apparaît sur quinze disques (en quinze ans !) de Last Autumn's Dream. Il vient de sortir la seconde production d'Autumn's Child, son deuxième bébé sous cette bannière, un an après le premier album éponyme dont la ressemblance avec les travaux de Last Autumn’s Dream était indéniable. A tel point que nous avions avancé qu'Autumn's Child venait de sortir le seizième opus de LAD. Les gênes vont-ils une fois de plus nous amener à cette comparaison ?

... et la réponse est oui. "Angel’s Gate" marche en effet dans les traces de son ainé. Voilà qui n’est somme toute guère étonnant puisque Erlandsson possède non seulement une voix reconnaissable entre mille, mais également une patte qui laisse une empreinte tout autant particulière. Toutefois, le démarrage de cet opus pourrait presque être trompeur. En effet, alors que le personnel de bord est pourtant resté stable et n’a vu l’arrivée d’aucun énervé du manche, les deux premiers morceaux proposés sont bien plus costauds que ce que propose habituellement le sieur Mickael. Ainsi, 'Where Angels Cry' bouscule son petit monde en balançant en mode véloce et appuyé une mélodie des plus caractéristiques des bandes d'Erlandsson. Quant à 'Aquarius Sky', même s’il démarre en sourdine au son d’un violon, l’illusion ne dure qu’un temps et un riff de damné vient nous cueillir à froid pour nous laisser sur notre séant. Les élans mélodiques qui suivent se font alors somptueux et font de ce morceau le top de l’album.

La suite, plus conventionnelle, est plus dans la veine de ce à quoi nous nous attendions, voguant sur des océans aux sons très 90’s avec 'Don’t Say It’s Love', fort proche des productions AOR de Strangeway, et 'A Tear From The Sky', ballade tout droit sortie de l’album éponyme de LAD. Nous naviguons également aux côtés de ce père spirituel avec l’accrocheur et très rock Love 'Is Not An Enemy', croisons la route de Supertramp avec le sacrément pop 'The Dream Of America' et cabotons avec Cheap Trick grâce au guilleret 'A Piece Of Work'. Les eaux traversées, guère agitées de déferlantes, vous permettront alors une croisière apaisante peuplée de riffs modérés mais entraînants, de soli cristallins et de mélodies séductrices.

Il n’y a donc pas grand-chose de neuf sous les cieux de Mickael Erlandsson. Néanmoins il convient de reconnaître que ce second opus d’Autumn’s Child a plus d'impact que son éponyme grand frère. Les deux premiers titres de cet "Angel’s Gate" y sont pour beaucoup, comme le bonus track de l’édition japonaise, un 'Back To The Other Side' bien percutant qui vaut le déplacement. Voilà qui nous amène à regretter que les Suédois n'appuient pas plus souvent sur l’accélérateur. Si tel était le cas, les H.E.A.T., Treat, et autres Eclipse auraient alors une concurrence plus féroce.

AUTUMN'S CHILD

ANGEL'S GATE

AOR HEAVEN

A.O.R.