Avec « Far From The Madding Crowd », Wuthering Heights avait crée une des plus belles surprises de l’année 2004 en speed métal mélodique grâce à son côté folk et à la qualité des titres et de leur interprétation. Le groupe avait su mêler un chant agressif et une musique entrainante, voire festive.
Faute d’une promotion et d’une distribution assez confidentielle, la formation n’a pu guère faire découvrir sa musique au-delà du cercle des initiés. Ce soucis n’a heureusement pas sembler affecter le groupe qui nous revient en plein forme avec ce nouvel album, The Shadow Cabinet.
Musicalement, le groupe reste logiquement dans la droite lignée de leur précédent opus, à savoir un heavy speed mélodique sur lequel se pose la voix rocailleuse de Nils Patrick. Si l’effet de surprise est passé, le résultat est toujours aussi efficace que précédemment même s’il s’avère un peu moins immédiat et « tubesque ».
Ce n’est qu’au fur et à mesure des écoutes que l’on saisit les richesses du disque, ce dernier montant en puissance de morceau en morceau. Construit sur le même modèle que « Far… », avec cette fois une suite en deux partie, l’inspiration côtoie le metal et le folk, à la manière d’un Blind Guardian de la grande époque ou de Manticora - le guitariste, Martin Arendal, vient justement de rejoindre Wuthering Heights.
L’album démarre donc en trombe avec un « Demon Desire » au refrain surpuissant sur lequel Nils Patrick allié à une basse très en avant se déchaîne, donnant un excellent titre de speed. La part folk est nettement plus présente sur « Beautifool », un titre très entraînant et bien heavy, qui devrait prendre toute son ampleur en concert. Constat identitique pour « The raven » et son intro acoustique du plus bel effet qui montre un groupe maître de son art.
« Apathe Divine » se présente clairement comme la pièce maîtresse de l’album à la manière d’un Looking for the wood sur l’album précédent, divisé en deux parties, Faith et Snow. Le groupe évolue entre folk et speed metal épique avec des chœurs et un chant tout en nuance.
Sans citer tous les titres de l’album, on retiendra sur la fin « Carpe Noctum » qui permet de souffler avant de repartir vers des horizons bien heavy.
Wuthering heights propose une fois de plus un superbe album qui, on l’espère, devrait connaitre le succès et l’audience qu’il mérite, tant cette formation a le potentiel de fédérer les fans de Métal.