« Squealer », d’après le module de traduction de Wanadoo, ça veut dire « criard » : ça annonce en effet un peu la couleur du type de chant… Ca hurle plus que ça ne chante !!! Mais on ne tape pas non plus dans le chant aigue haut perché, en effet, c’est plutôt des hurlements couillus...
Pour la petite histoire, ce groupe allemand est vendu comme celui qui a su s’incruster en tant que première partie de la tournée de JUDAS PRIEST en 2002. En effet, le manager de ce dernier groupe aurait totalement accroché sur la musique de Squealer : ce qui est plutôt une bonne référence dans le répertoire où il officie… Ah oui, c’est du heavy métal à tendance thrashy dont on parle là, évidemment !!!!
« Confrontation Street », leur dernier album, a mis un certain temps à sortir (depuis 2002, soit près de 4 ans d’attente) en raison d’une très dure épreuve traversée par le groupe : en effet, au début de l’année 2005 décédait dans un tragique accident de voiture le chanteur du groupe (Andy “Henner” Allendörfer). Alors que la presse les enterrait, le groupe décida après quelques mois de trouver un nouveau chanteur pour continuer l’aventure en mémoire de leur défunt chanteur et par respect pour tous leurs fans. Ils trouvèrent leur nouvelle voix en la personne de Gus Chambers au moment du split de GRIP INC. Après stabilisation du nouveau line up, le groupe s’est alors rebaptisé « Squealer A.D. » afin de marquer une nouvelle ère.
En ce qui concerne cet album, on est donc face à de la musique « bien membrée », mais sans que ce soit trop difficile d’accès. En effet, bien que la section rythmique soit bien présente et que la double grosse caisse se fasse bien entendre en martelant la double-croche, les riffs restent assez simples et conventionnels. Le tout passe assez bien, de manière très énergique. L’avantage est aussi qu’on n’a pas à faire à un chant de crécelle.
L’ensemble de cet opus est assez homogène : les titres se suivent et sortent tous du même moule… Le genre ne se renouvelle pas, mais ce n’est pas grave car ce n’est pas ce que recherchent les auditeurs du genre : on veut que ça déchire ! Pour le coup, les titres sont assez énergiques, toujours avec des refrains faciles à retenir. L’album est relativement court : on notera que près de la moitié des titres font moins de trois minutes. Il n’y a pas vraiment de titre qui sorte du lot, tous sont du même acabit…
Pour résumer, "confrontation Street" est un album de heavy thrash bien lourd qui offre un bon équilibre entre grosses rythmiques, chant énergique et compositions accessibles. Il ne renouvelle pas le genre mais sera très apprécié des amateurs heavy et thrash : attention toutefois à ne pas se décrocher la tête en « headbanguant » trop fort, notamment sur « Infanticide ». A conseiller à tous les fans de JUDAS PRIEST et GRIP INC.