INTELLIGENT MUSIC PROJECT: Life Motion (ROCK) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Cinquième épisode des aventures menées par le multi-instrumentiste/producteur/mécène Milen Vrabevski sous le nom collectif d'Intelligent Music Project, "Life Motion" se présente comme un album évoquant "ce qui avancer les choses dans la vie". Par rapport au volume précédent, Ronnie Romero (Rainbow) et Richard Grisman (River Hounds) succèdent à John Williams (Toto) et Carl Sentance (Nazareth) derrière le micro, tandis que John Payne (Asia) reste fidèle au poste. Et ce changement d'interprètes n'est pas anodin car il va fortement influer sur le contenu de ce nouveau volet.

En effet, là où "Sorcery Inside" nous proposait un AOR fortement mâtiné (et adouci) de Toto et d'Asia, "Life Motion" se révèle beaucoup plus rentre-dedans et fortement marqué par des guitares beaucoup plus tranchantes. Alors certes, un titre comme 'Don't Let Them Win' évolue du côté d'Asia, période "Aura", mais l'ensemble des onze compositions se veut beaucoup plus agressif. Cette tendance est surtout marquée par le chant, que d'aucuns pourront qualifier de criard, notamment au niveau des chœurs où le but du jeu semble d'en mettre plein la vue (et les oreilles). Si cela passe sur un ou deux titres, la lassitude voire l'irritation finit par s'installer, provoquant pour certains le même rejet que celui ressenti à l'écoute de l'album de GPS – Window to the Soul, sur lequel John Payne poussait exagérément son organe de la même manière.

Alors me direz-vous, rabattons-nous sur les mélodies et les soli de guitare qui sont généralement l'apanage des productions de ce style de musique. Du côté des instrumentistes, il n'y a rien à redire et chacun y trouvera son compte, y compris l'amateur de solo de batterie ('Rising'). En revanche, du côté des mélodies, nous avouerons une légère déception, toujours en regard des opus précédents : les douze titres présentent moins de mélodies marquantes, voire certaines sans queue ni tête ('Letting Me In', 'We Keep on Running').

Finalement, ce cinquième volet des aventures d'Intelligent Music Project déçoit, non pas par la qualité de son interprétation (malgré les réserves sur le style des chanteurs, mais que certains apprécieront sans doute), mais par une inspiration quelque peu émoussée. A revoir pour l'opus 6 annoncé pour 2021 ?

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