ARC OF LIFE: Arc Of Life (ROCK PROGRESSIF) : avis / chronique à lire sur Music Waves

La découverte d'Arc of Life, nouveau groupe apparu en l'an 0 de la pandémie de Covid, commence par son line-up. Et là, l'auditeur commence à frétiller des oreilles en se disant que ça y est, on tient le nouveau Yes des années 2020, tant les noms résonnent aux oreilles averties comme autant de promesses d'une musique que l'on n'espère plus voir créée par les détenteurs de la marque. Qu'on en juge : deux permanents du Yes actuel (Jon Davison et Billy Sherwood), un quasi-titulaire brillant derrière les fûts (Jay Schellen), un surdoué du progressif des années 2000 (Dave Kerzner) et un guitariste intérimaire de Yes à la carrière moins clinquante mais qu'on imagine sans problème au niveau de ses acolytes. Mais selon l'adage cher à l'un de nos grands poètes, est-ce que le ramage va s'avérer à la hauteur du plumage ?

'Life has a Way' ouvre la galette sur fond de basse ronflante et batterie très dynamique, avec une mélodie plutôt inspirée. On retrouve ici le Yes très moderne, celui qui produisit en son temps un certain "Talk". Hélas, cette bonne entame ne s'avère qu'un feu de paille qui va très vite s'éteindre dès la plage suivante, dont la mélodie très improbable va ouvrir le bal à une litanie de titres tous plus insipides les uns que les autres. Des harmonies désagréables, des interventions bruitistes, l'impression que les instrumentistes ne jouent pas toujours la même partition que le chanteur, et des mélodies sans queue ni tête que l'excellence des musiciens ne parvient pas à sauver : n'en jetez plus ! Quelques exemples parmi d'autres ? Un chant mixé très bizarrement et des chorus insupportables ('The Magic of it All'), un 'Locked Down' aux sonorités de claviers ridicules qui donne juste l'envie de fuir et de mettre fin au massacre, ou encore 'The End Game ' qui, à force de vagues de bruits et de reflux contraires, finit par donner la nausée.

Pour sauver tout cela, en-dehors de la plage initiale, il nous reste un single calibré façon Asia à la mélodie sympathique et répétitive ('I Want to Know you Better') et un deuxième dans un style similaire ('You Make it Real'). Cela fait peu pour un tel line-up, et ce n'est pas forcément ce que l'on attendrait d'eux. S'il fallait opérer un classement de valeur au sein de la discographie de Yes pour ce premier effort d'Arc of Life, il serait à classer entre le désespérant "Open your Eyes" et le peu convaincant "Heaven & Earth". Les connaisseurs apprécieront … ou pas. De notre côté, nous zappons.

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