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"Romero chasse Turner sur ce cinquième album de Sunstorm. Moins FM que ces prédécesseurs, cet "Afterlife" est aussi moins convaincant que nous aurions pu l'espérer."
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3/5
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En 2006, Frontiers avait donné naissance à Sunstorm pour offrir au chanteur Joe Lynn Turner (Rainbow, Deep Purple, Brazen Abott, Malmsteen…) une nouvelle exposition marquée au sein d’un combo. Sa notoriété ayant chuté de Charybde en Scylla depuis sa fin de fonctions au sein de l’Arc en Ciel, il convenait de lui remettre le pied à l'étrier. Le hard rock mélodique est le fond de commerce de Sunstorm. Or, il y a quelques mois, le Monsieur a fait savoir qu’il escomptait donner au groupe une tournure plus musclée. Les hautes instances ne l’ayant pas entendu de cette oreille, Turner a été prié, après une douzaine d’années de bons et loyaux services et quatre albums, d’aller chanter ailleurs. Personne n’étant irremplaçable, le combo sort aujourd’hui son nouvel opus, "Afterlife", avec son nouveau frontman, Ronnie Romero.
Le Chilien est à la mode en ce moment. On ne compte plus les projets auxquels il est associé. Depuis que l’homme en noir est allé le chercher pour son Ritchie Blackmore's Rainbow, il n’a que l’embarras du choix question propositions : The Ferrymen, CoreLeoni, Vandenberg, Lords Of Black, MSG… Doté d’une voix qui titille la nostalgie - il y a un peu de Dio en lui - et nous rappelle Jorn Lande, un autre gosier flamboyant (mais qui lui s’est brûlé les ailes), l’homme surfe sur la vague du succès auquel son charisme n’est par ailleurs pas étranger. Cependant, le patron de Sunstorm ce n’est pas lui, mais celui qui phagocyte le travail de composition et celui qui dirige les claviers : sa majesté Alessandro Del Vecchio en personne. Lui aussi semble posséder le don d’ubiquité : Hardline, Edge Of Forever, Revolution Saints, Lionville… Les hommes dévolus aux cordes sont quant à eux les mêmes que sur l’album précédent, et c’est tant mieux car ce sacré Simone Mularoni (DGM) est un monstre de talent, et son compatriote Nik Mazzucconi (Labyrinth) un notable candidat.
"Afterlife" propose un hard rock mélodique tel celui qu’aurait pu nous asséner un Rainbow des 80’s qui se serait doté d’un son des temps modernes. L’auditeur note assez aisément les intentions easy listening du combo et, s’il est un habitué du groupe, a par ailleurs le sentiment que le ton des propos est moins léger que celui des livraisons précédentes. De là à dire qu’il a été adapté à la voix de Romero, plus testostéronée que celle de Turner, il n’y a qu’un pas que nous franchirons allégrement, en nous disant que Turner doit l'avoir mauvaise.
Au détour des onze titres qui parsèment cet opus, on croise le Rainbow de "Straight Beetween The Eyes" sur l’excellent titre éponyme. Mais également les premiers émois de Jorn Lande sur le non moins remarquable 'Swan Song', sur 'Stronger' et sur 'A Story That You Can Tell' qui nous la joue Deep Purple sur son final. On retrouve par ailleurs l’autre Ronnie, ce regretté disparu, sur l’impactant 'I Found A Way'. Ces titres font partie des réussites, parfois marquantes (deux titres seulement), parfois simplement honnêtes, d’"Afterlife", tout comme la ballade 'Lost Forever' que Romero maîtrise sans faillir, et le fort FM (notamment à cause des chœurs) 'Darkest Night'. Le reste de l’album est moins réjouissant, peu de choses se passent, flatline comme disent les Britanniques.
Voilà donc une œuvre qui contient son lot de satisfactions, mais qui ne restera guère dans les mémoires. Certes, Romero est un chanteur talentueux, impliqué et charismatique, et Mularoni un guitariste virtuose qui éclabousse la majorité des morceaux de soli bluffants, mais tout ceci ne fait pas un album marquant. L’insuffisant impact mélodique des compositions ne rattrape pas leur manque d’originalité. Le potentiel est pourtant bien là, le tir n’est pas passé si loin que ça de sa cible. Alors gardons espoir, la prochaine balle sera létale, faisons confiance à Sunstorm pour cela.
Plus d'information sur
https://fr-fr.facebook.com/sunstormmusic
LISTE DES PISTES:
01. Afterlife 02. One Step Closer 03. Swan Song 04. Born Again 05. Stronger 06. I Found A Way 07. Lost Forever 08. Far From Over 09. Here For You Tonight 10. Darkest Night 11. A Story That You Can Tell
FORMATION:
Alessandro Del Vecchio: Claviers Michele Sanna: Batterie Nik Mazzucconi: Basse Ronnie Romero: Chant Simone Mularoni: Guitares
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3.7/5 (3 avis)
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