Réédition de l’album du groupe Ring, "The Empire Of Necromancers" sorti originellement au milieu des années 70, celle-ci se voit agrémentée de deux bonus n’ayant pas grand-chose à voir avec le nom qui orne la pochette. Je m’explique, Takashi Kokubo, batteur, chanteur et leader de Ring, éphémère groupe japonais, a dans la foulée, œuvré aux claviers dans un autre projet nommé Kokubo Synthesiser Works. Ce sont donc deux compositions de ce projet enregistrées en 1977/1978 qui viennent boucler cette réédition pour le moins étrange…
Musicalement, Ring pratique un progressif peu original, souvent jazzy dont le son est furieusement ancré dans son époque. "Prologue", titre ouvrant l’album en est clairement la démonstration toute faite. Bien que daté, le son n’est pas catastrophique, tout le contraire du chant. Celui-ci, en japonais, apparaît raté et peu avenant. Dommage, car un titre comme "Magic Lady" aurait franchement mérité un chant digne de ce nom. A noter deux jolies pièces instrumentales (le court "Piano Solo" et le réussi "The Desolation Of Soom") nous permettant d’apprécier pleinement la musique des japonais. De son côté, le très jazz-rock "The White Sybil" est plombé par une première partie s’éternisant un peu trop. Voila pour la partie consacrée à Ring, passons maintenant aux bonus…
Les deux derniers titres dédiés au Kokubo Synthesiser Works sont plus axés sur les claviers. Ambiance spatiale sur "The Star Of Sorrow", un morceau ne m’ayant pas laissé un souvenir impérissable et jubilatoire sur "In Memory Of Charnades The Pan". La débauche d’énergie sur ce dernier titre est remarquable, la performance tout autant, mais je reste un peu moins convaincu par son approche mélodique !
En résumé, cette réédition a beau être bancale, mélangeant deux projets n’ayant que peu de rapport, elle n’en est pas pour autant totalement inintéressante. Destinée avant tout aux nostalgiques de cette époque bénie, celle-ci risque d’avoir, à mon humble avis beaucoup de difficultés à trouver son public de nos jours, le chant étant franchement trop handicapant alors que sa qualité musicale apparaît trop irrégulière… En tout cas, ce n'est pas cette réédition qui va sortir Ring de l’oubli dans lequel il était plongé…