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"Avec "Third Impression", Robert Berry nous offre avec talent un deuxième album posthume de sa collaboration passée avec Keith Emerson."
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4/5
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Après un premier album posthume issu de retrouvailles avec Keith Emerson 30 ans après leur premier effort commun (voir pour cela la chronique de "The Rules Have Changed"), Robert Berry s'en est allé gratter de nouveau les fonds de tiroir, exhumant de nouvelles ébauches de titres co-composés avec le maestro des claviers, ainsi que quelques partitions préenregistrées par Emerson avant sa disparition. Ce deuxième album se veut une nouvelle fois un lien entre le rock progressif cher au disparu et un AOR très mélodique porté tout au long de la carrière de Robert Berry, et est présenté comme un nouvel hommage à Keith Emerson et à sa musique.
Et pourtant, c'est bien l'empreinte de Robert Berry qui va majoritairement dominer les dix compositions de "Third Impression", avec une entame fabuleuse proposée par 'Top of the Word'. Ce titre commence comme du Peter Gabriel, avec un mimétisme troublant quant aux intonations proposées durant les deux premières minutes, puis évolue vers un morceau puissant, rempli de claviers clinquants et de riffs de guitares acérés, se concurrençant dans des développements instrumentaux grandiloquents. Le ton est donné et la première partie de l'album va évoluer dans les mêmes eaux, entre réminiscences d'un progressif aux sonorités très 70's apportées par les parties de claviers du maestro et AOR très mélodique lorgnant vers les rivages d'Asia période John Payne, ou plus récemment d'Intelligent Music Project. Le mélange peut s'avérer parfois étonnant, mais dans tous les cas particulièrement efficace, surtout quand la rythmique se met au diapason ou qu'une touche celtique vient encore enjoliver le propos ('Black of Night').
La deuxième partie de "Third Impression" va venir explorer d'autres rivages plus inattendus. On remarquera ainsi la belle ballade 'Emotional Trigger' dont les effluves jazzy semblant tout droit sorties d'un album de The Tangent se résolvent par un solo de Moog poignant. 'The Devil in Liverpool' va quant à lui amener son lot de soli de claviers dissonants, portés par une basse en fusion, tandis que l'album va se clôturer par une plage à tiroirs multiples peu accessible au premier abord, mais qui révèle ses atours au gré des écoutes ('Never'). Un dernier mot permet de souligner bien évidemment l'incroyable technique des deux compères, ainsi que l'impeccable production de la galette.
Si ce projet improbable peut laisser dubitatif quant à son fondement et interroger sur la part effective de l'apport des travaux de Keith Emerson, force est de reconnaître tout le talent de Robert Berry pour avoir réussi un magnifique collage à partir d'éléments partiels et somme toute datés. Et comme il n'est pas certain qu'il puisse y avoir une troisième publication pour ce "groupe" à l'avenir plus qu'incertain, autant profiter jusqu'à plus soif d'un album bien sous tout rapport.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/robertberrymusic
LISTE DES PISTES:
01. Top Of The World 02. What Side You’re On 03. Black Of Night 04. Killer Of Hope 05. Missing Piece 06. A Bond Of Union 07. The Devil Of Liverpool 08. Emotional Trigger 09. A Fond Farewell 10. Never
FORMATION:
Keith Emerson: Claviers Robert Berry: Chant / Guitares / Basse
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