SWEET OBLIVION: Relentless (HEAVY METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

En 2019 nous avions tous salué le retour de Geoff Tate aux affaires après la dissolution de son combo Operation : Mindcrime. Ce dernier allait en effet de mal en pis, l’apogée étant atteinte avec le calamiteux "The New Reality", troisième opus du groupe. Music Waves avait à cette occasion souhaité que son nouveau projet, dénommé Sweet Oblivion, ne soit pas qu’un feu de paille, et qu’une suite soit donnée à son premier essai éponyme. La nouvelle vie artistique du chanteur de Queensrÿche allait-elle connaitre une prolongation ? C’était la question d’alors. La réponse à cette taraudante interrogation nous est délivrée en cette année 2021 qui voit la sortie du second album de la formation. Reste à savoir si ce "Relentless" va tenir les promesses de son auguste prédécesseur.

Vous ne retrouverez aucun des musiciens du combo d'origine sur cet opus. Sweet Oblivion ayant été conçu par Frontiers pour relancer la carrière du Maître, seul Geoff Tate reste bien entendu à la barre. Il est ici épaulé par le guitariste de Secret Sphere, un Aldo Lonobile qui se charge également de la production. L’écriture des dix morceaux qui nous sont proposés ici est à mettre à son crédit tout autant qu’à celui du célèbre frontman.

A l’écoute de son album de 2019, il n’avait échappé à personne que Sweet Oblivion cherchait à rameuter dans ses rangs les nostalgiques des meilleures œuvres de Queensrÿche. Et c’est en toute logique que la fameuse trilogie "Rage For Order", "Operation Mindcrime"et "Empire" plane à nouveau sur ce "Relentless". Quand on découvre un filon, on continue à jouer de la pioche. Le son heavy du combo béni percute ici l’auditeur et les envolées mélodieuses de Tate parachèvent le travail. Depuis la séparation des maîtres, nous n’avions jamais entendu des sonorités aussi proches du Queensrÿche de la fin des 80’s que sur les productions de Sweet Oblivion.

"Relentless" est ainsi blindé de titres accrocheurs en diable nous ramenant à la belle époque. Les riffs envoyés par Lonobile n’ont rien à envier à ceux de Mularoni (DGM) sur l’opus précédent. Percutants et mélodieux, tout autant que les soli qui parsèment l’ouvrage, ils charpentent fermement les lignes de chant porteuses de Tate. Au fil des écoutes, les propos s’incrustent dans les esprits. Comme avec les opus de la trilogie précitée, ils développent insidieusement à la longue une prégnance indéniable. "Relentless" ne contient pas forcément un hit se détachant de ses congénères. L’œuvre est ainsi linéaire dans sa qualité, et dégager un morceau serait faire montre d’injustice à l’égard des neuf autres. Tout au plus pouvons-nous noter que l’un d’entre eux est chanté en italien ('Aria'). C’est Tate lui-même qui a tenu à cette particularité, en hommage aux transalpins auprès desquels il a retrouvé une seconde jeunesse.

Ainsi la belle histoire continue. Nous l'espérions, tout en doutant qu’il pût en être ainsi. Tant de revivals nous ont en effet déçus. Mais il en n’est point question ici : Geoff Tate a bien trouvé une nouvelle famille qui lui permet de retrouver ses sensations d’antan. Aussi, ne boudons pas ce plaisir qui permet de se replonger dans ces ambiances qui ont apporté par le passé tant de moments magiques.

SWEET OBLIVION

RELENTLESS

FRONTIERS RECORDS

HEAVY METAL