|
|
|
|
"Bruit< réussit brillamment son passage au long format avec "The Machine is Burning and Now Everyone Knows It Could Happen Again", délivrant une œuvre captivante de bout en bout."
|
4/5
|
|
|
Fin 2018, les Toulousains de Bruit≤ avaient séduit la rédaction de Music Waves avec leur EP 2 titres "Monolith". Cette fois, ils franchissent le pas du premier album dont le titre interminable, "The Machine is Burning and Now Everyone Knows It Could Happen Again", est tout un programme qui dévoile en une seule phrase le concept porté par cet album.
Qui dit concept album dit histoire, et c'est bien le cas ici, s'agissant d'un "conte philosophique mettant en scène une humanité dans sa chute et dans sa renaissance". Les plus curieux pourront lire le détail de ce conte sur le Facebook du groupe. Mais s'il est fréquent et (relativement) facile de raconter une histoire au travers des textes de chansons, cela s'avère plus délicat lorsque l'album est entièrement instrumental. Car Bruit≤ est un groupe dépourvu de chanteur.
Néanmoins, sans aller jusqu'à dire que l'on comprend tous les méandres de l'histoire, la musique de Bruit≤ est suffisamment cinématique pour permettre à l'auditeur de sentir la progression qui s'installe entre les quatre longs titres constituant l'album. Ainsi les sons distordus et dissonants, le rythme chaotique et l'atmosphère anxiogène évoquent-ils parfaitement le caractère déshumanisé de "l'industrie" et sa chute ('Industry') alors que la douceur d'une mélodie portée par différents instruments acoustiques nous raconte la germination d'un grand arbre ('Renaissance'). Le grand arbre croît tout d'abord dans une relative quiétude, thèmes confidentiels, sons étirés et impression japonisante dominant les 7 premières minutes de 'Amazing Old Tree' avant qu'une ambiance drone n'apporte sur la fin du morceau une impression de fin du monde. Puis la musique retrouve son caractère angoissant et suffocant, caractérisant la résurgence de "l'industrie", avant de laisser place à quelques notes de guitare sporadiques et réverbérées ('The Machine Is Burning'). Une boucle sonore distordue clôt l'album comme elle l'avait commencé, une façon de dire que tout n'est que perpétuel recommencement.
L'auditeur navigue ainsi d'atmosphères calmes et épurées à des murs sonores anxiogènes, évitant tout ennui. La musique, cinématique, fonctionne plus par touches impressionnistes qu'elle ne s'appuie sur des mélodies "fredonnables", empruntant au post rock les crescendos dramatiques suivis de brusques retours au calme sur trois des quatre titres : seul 'Amazing Old Tree' échappe à ce procédé utilisé de façon un peu trop systématique, seul véritable bémol à apporter à ce disque.
"The Machine is Burning" confirme tout le potentiel que "Monolith" laissait entrevoir. Bruit≤ réussit brillamment son passage au long format, délivrant une œuvre captivante de bout en bout.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/bruitofficial/
LISTE DES PISTES:
01. Industry (09:29) 02. Renaissance (08:35) 03. Amazing Old Tree (09:19) 04. The Machine Is Burning (12:11)
FORMATION:
Clément Libes: Basse / Claviers / Violon Julien Aoufi: Batterie Luc Blanchot: Violoncelle Théophile Antolinos: Guitares / Tapes Benoit Huet: Invité / Cor D'harmonie Fabien Dormic: Invité / Trombone Florianne Tardy: Invité / Clarinette Juliette Carlier: Invité / Vibraphone
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(1) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
|
STAFF:
4/5 (1 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC BRUIT<
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
L'album n'est peut être pas sorti ou l'ID spotify n'a pas encore été renseigné ou il n'y a pas d'ID spotify disponible
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT BRUIT<
|
|