Un an après les divergences suscitées par "10 stories down", album qui voulait faire oublier le flop de "12 stories down", The Pineapple Thief revient avec un album plus consensuel, quoi que ....
Dès les premiers échos de la voix de Bruce Soord sur 'Dead in the water' l'auditeur peut être rassuré, la tonalité typique de TPT est bien présente et dans une ambiance située entre No-Man, Porcupine Tree, voire Pink Floyd que débute l'album. Le deuxième titre 'God bless the child' ajoute encore à l'atmosphère Wilsonienne et même les claquements de mains qui rythment le titre semblent issus d'un vieux Porcupine !! Le résultat est plutôt prenant et on se laisse vite prendre par le tourbillon musical. Le troisième titre ('Witting violet') est encore de cette même veine entêtante avec des montées en puissance plus importantes faisant de cette plage une des plus fortes du disque.
Mes appréciations premières étant plutôt flatteuses, qu'est ce qui peut justifier la note moyenne que j'octroie à ce "Little Man" ? Le gros point faible de cet album est le manque de diversité. Si les titres sont en grande majorité de bonne, voire de très bonne, facture, on retrouve les mêmes sons (et accords !?) de guitares acoustiques, les mêmes rythmes, même les claquements de mains qui étaient originaux la première fois sonnent plus convenus dans 'Snowdrops'. La tonalité générale est plus près de la lamentation que du cri de révolte et on peut regretter le manque de punch des compositions qui nous laisse un peu trop souvent "au ras des pâquerettes".
Voilà donc un album sans mauvais titre, mais dont la relative uniformité risque d'entraîner l'ennui sur la longueur. Pour en tirer le meilleur parti, il est préférable de l'écouter par tranche sauf si vous êtes dans une période de mélancolie aigue.